Libération des diplomates algériens enlevés à Gao: «…Une question d’heures»

Libération des diplomates algériens enlevés à Gao: «…Une question d’heures»

L’affirmation est d’un des leaders de «Djamaât et-tawhid oua el-djihad» en Afrique de l’Ouest : le groupe a accepté la demande d’Ansar Eddine qui a réclamé la libération des sept Algériens dans les plus brefs délais et sans conditions.

La libération des diplomates algériens enlevés à Gao -dont le consul Boualem Sias- ne serait plus qu’une question d’heures, si l’on croit un des leaders de la «Djamaât et-Tawhid Oua Al-Djihad en Afrique de l’Ouest».

Selon lui, son groupe a accepté la demande d’Ansar Eddine, qui lui a réclamé de libérer les sept Algériens «dans les plus brefs délais et sans conditions». Selon la «Djamaât Et-Tawhid Oua Al- Djihad en Afrique de l’Ouest», les discussions se poursuivent à Gao et si la libération des diplomates algériens est chose acquise, il reste à définir uniquement les modalités et les formalités pour ce faire.

En faisant pression sur le Mouvement national de libération de l’Azawad, seul groupe de la rébellion politiquement «discutable », Alger l’a contraint à faire de son côté pression sur le groupe Ansar Eddine, de Iyad Ag Ghali, qui connaît bien l’Algérie, pour y avoir souvent séjourné, et aussi pour y avoir été en 2006, un des signataires des «Accords d’Alger».

Celui-ci, connaissant les leviers que possède Alger pour se permettre toutes les actions légitimes afin de récupérer ses ressortissants, avait fait pression sur ses alliés islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb et la «Djamaât Et-Tawhid Oua Al-Djihad en Afrique de l’Ouest», un groupe non pas dissident, comme il se dit en long et en large dans les médias, mais qui sous-traite pour le compte d’Aqmi, comme vient de le confirmer un de ses porte-parole.

Il y a trois jours, Senda Ould Boumama avait affirmé que son mouvement -Ansar Eddine-, partage les mêmes sources référentielles avec Aqmi», et que «les deux mouvements oeuvrent pour le même objectif qui est l’application de la Charia».

Ansar Eddine s’était lavé les mains du rapt des sept Algériens, en précisant que le groupe était entré à Gao, alors que le mal était déjà fait. Toutefois, Iyad Ag Ghali cherchait à l’évidence à ne pas se mettre Alger sur le dos, d’où son forcing pour contraindre Aqmi, et son factotum la Djamaâ Et-Tawhid Oua Al-Djihad.

La «Djamaât At-Tawhid Oual Djihad fi gharb Ifriqia», groupe armé qui sous-traite pour Aqmi, a revendiqué la prise d’otages -le consul et six de ses collaborateurs- sans donner plus de précision sur ses exigences ou ses objectifs. La prépondérance des chefs d’Aqmi, comme MBM ou Abou Zeid, écarte toute autonomie à la «Djamaât Et-Tawhid Oua Al Djihad», qui cible principalement l’Algérie -rapt de Tindouf, attentat à Tamanrasset et diplomates à Gao- et donne des indications claires sur son rôle d’intendant au service de Mokhtar BelMokhtar…

Fayçal Oukac