L’incident est passé inaperçu : mardi 14 juillet, une explosion se produit dans le village de Khirbat Silm au sud-Liban.
Selon toute vraisemblance, il s’agit de l’explosion accidentelle d’un dépôt de munitions de la milice chiite Hezbollah, ce qui constitue, selon les termes d’un porte-parole de la Finul, une « violation sérieuse » des résolutions de l’ONU. Depuis la guerre de l’été 2006, cette zone doit être démilitarisée et les Casques bleus sont là pour y veiller.
Dimanche 19 juillet, des militaires français ont été pris à partie par des habitants de ce village, situé à trois kilomètres au nord-est de Bint Jbeil, alors qu’ils enquêtaient sur la récente explosion.
Agissant dans le cadre de la Finul, ils auraient « tenté d’assièger une maison du quartier résidentiel » affirme la chaine de télévision du Hezbollah Al-Manar.

Un autre incident aurait eu lieu dans le village voisin de Bir el-Salesel. Les routes ont été bloquées par des manifestants qui ont lancé des pierres sur les casques bleus.
Un porte-parole de la Finul parle de 14 blessés parmi les soldats de l’Onu et reconnait que les casques bleus ont dû tirer en l’air pour se désengager.
Le Hezbollah affirme que l’armée libanaise n’avait pas été prévenue de cette opération par la Finul.
Environ 1500 militaires français sont présents au Sud-Liban, dans le cadre de l’opération Daman.