Au moins huit personnes ont été tuées et 78 autres blessées dans l’attentat à la voiture piégée qui a secoué le secteur est de Beyrouth vendredi, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI).
L’agence, qui citait des chiffres de la Défense civile, a précisé par ailleurs que l’attentat s’est produit à 200 mètres d’un bureau des Kataëb (Phalanges), parti chrétien de l’opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar al-Assad.
Un photographe de l’AFP a vu deux immeubles dévastés. Un immeuble était en feu et les volontaires de la Croix-Rouge faisait sortir des blessés, le visage ou le corps ensanglanté. Des passants sous le choc était en pleurs.
Des balcons étaient à moitié effondrés, des vitres brisées jonchaient le sol. Les pompiers et des membres de la défense civile entrent dans les immeubles à la recherche des victimes.

« Nous avons entendu une puissante explosion. Nous avons senti le sol trembler sous nos pays », a affirmé Roland, 19 ans.
Des parents des employés de la Banque européenne du Moyen-Orient (BEMO), dont les vitres ont été soufflées, tentent d’avoir des nouvelles de leurs enfants. « Ou est Pierre », crie un homme.
Une jeune femme de 25 ans sous le choc s’écriait « maman, maman » et recherchait sa mère dans les décombres.
Les télévisons libanaises ont montré des images de destructions énormes, avec des débris dans les rues et des carcasses de voitures calcinées.
L’armée et le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, sont arrivés sur place.
Le dernier attentat dans la région de Beyrouth remonte à janvier 2008, lorsqu’un officier des renseignements libanais, le capitaine Wissam Eid, a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée près de la capitale libanaise.
Cet attentat survient alors que la guerre fait rage entre les rebelles et les troupes du régime en Syrie voisine, autrefois puissance de tutelle au Liban.