L’armée libanaise a annoncé mardi 21 juillet l’arrestation de dix personnes soupçonnées d’appartenir à un « réseau terroriste » et de préparer des attentats contre la Force intérimaire des Nations unies (Finul) stationnée dans le sud du pays.
« Notre enquête a montré que ce réseau planifiait d’exfiltrer des terroristes recherchés (du camp de réfugiés) de Aïn Héloué et d’y implanter des combattants du (groupe islamiste) Fatah Al-Islam », explique l’armée dans un communiqué.
Ce réseau voulait également « perpétrer des attentats à l’étranger et créer une cellule terroriste pour surveiller la Finul et l’armée afin de commettre des attentats contre elles », a-t-elle ajouté.
L’armée n’a pas donné de détails sur les opérations prévues par ce groupe.

Neuf des dix suspects sont des ressortissants de pays arabes non spécifiés.
Le Fatah Al-Islam, auquel ils seraient liés, est un groupe extrémiste sunnite qui a combattu l’armée libanaise pendant plus de trois mois à l’été 2007 dans le camp de réfugiés de Nahr Al-Bared, avant d’être défait.
En théorie, l’armée n’a pas le droit d’entrer dans les camps palestiniens, dont le maintien de l’ordre est confié à des groupes palestiniens.
Certains de ces camps sont considérés comme des terrains fertiles pour la propagation de l’idéologie islamiste.
Celui d’Aïn Héloué est le plus grand des 12 camps de réfugiés palestiniens installés au Liban et compte 45 000 habitants.
La Finul n’a fait aucun commentaire sur ces arrestations. « C’est une affaire qui est gérée par l’armée et les autorités libanaises », a déclaré une porte-parole de la force de l’ONU.
Depuis 2006, elle a été visée par trois attentats, dont les auteurs n’ont pas été identifiés.
Le plus meurtrier a eu lieu en juin 2007, quand six casques bleus ont péri dans l’explosion d’une voiture piégée près de leur patrouille.