Liaison ferroviaire Oran-Béchar: le train ne sifflera qu’une fois

Liaison ferroviaire Oran-Béchar: le train ne sifflera qu’une fois

Alors qu’on s’attendait à un troisième sifflement du train ; une nouvelle desserte de train : «… un troisième train devrait venir en renfort Oran-Béchar-Oran en cette période estivale…», ont indiqué récemment les responsables des transports de la wilaya de Naâma, pour combler le déficit en matière de transport surtout pour les grands centres urbains de transit (Aïn-Séfra, Naâma et Mécheria), mais voilà au grand dam des voyageurs de cette région, on apprend que la circulation du deuxième train assurant la même liaison vient d’être supprimée.

Un seul train, donc, assure quotidiennement la traversée des Hauts-Plateaux d’Oran vers Béchar et un autre de Béchar vers Oran qui, au départ surtout de Béchar, affiche déjà «complet», alors que les trois gares de la wilaya de Naâma ne servent actuellement que de tunnels de transit. D’ailleurs, pour les usagers du rail, sur cette ligne ferroviaire, c’est un véritable parcours du combattant que les voyageurs doivent subir à chaque voyage, c’est alors le calvaire, loin du confort et des prestations de service attendues de cette grande société.

Mieux encore, un éventuel autorail assurant la liaison Aïn-Séfra-Oran-Aïn-Séfra, était l’objet d’un sondage au niveau de la population de la région, mais ce n’était qu’une fausse manœuvre pour absorber le mécontentement des populations de cette contrée, après que le chemin de fer a changé d’itinéraire et la réalisation d’une petite gare dans la périphérie de la ville de Aïn-Séfra, où le train ne s’arrête que pour quelques instants ; un F3 si on ose le dire, car jadis la gare (TRCFA) de Aïn-Séfra était la fierté des Séfraouis, où il fallait alors payer pour accéder dans l’enceinte de la gare, oui payer un dinar symbolique pour assister aux spectacles ; un divertissement, un cirque au moment de l’arrivée des trains.

Dans tous les cas, pour la population séfraouie, Aïn-Séfra, avait-elle vraiment besoin d’une autre gare, que celle déjà existante (la 2e après celle de Mohammadia) ? Ne dit-on pas par cet adage de chez nous : «Wach khassak y a l’3âriène, Khassni khatem ya moulay» (J’ai besoin d’une bague et non d’un habit).

Enfin, c’est l’ex-ministre des Transports Amar Tou qui, pour une raison ou une autre, a complètement ignoré les principales gares d’antan, pour aller vers la création d’autres stations moyennant ainsi des sommes faramineuses et faire de Sidi-Bel-Abbès un pôle national des chemins de fer, reliant le nord, le sud, l’est, l’ouest et les Hauts-Plateaux.

B. Henine