L’humour de Sellal pourrait se retourner contre lui

L’humour de Sellal pourrait se retourner contre lui

Les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, font l’objet de critique et de désapprobation, dont l’humour employé sans autant penser aux conséquences pourrait poser problème à l’harmonisation des déclarations et des positions des hommes d’Etat.

S’exprimant mardi à l’occasion du 40e jour du décès du poète syrien, Souleiman Al-Aissa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que la date de la tenue du Conseil des ministres n’était pas encore fixée. Une déclaration interprétée par les observateurs comme étant une réplique au nouveau secrétaire général du FLN, Amar Saâdani qui avait déclaré lors d’une conférence de presse en présence d’Amar Ghoul, que le président Bouteflika devrait présider le Conseil des ministres la semaine prochaine.



De plus, la déclaration du Premier ministre contredit celle du membre de la Commission technique chargée de la révision de la Constitution, et membre du Sénat, Fouzia Benbadis, qui avait dit au sujet de la révision de la Constitution, que le projet n’avait pas été remis au Président, tandis que lui a déclaré mardi que « la Commission chargée de la révision de la Constitution a achevé son travail et a rendu son rapport au président de la République ».

Notons que Sellal n’était pas à sa première gaffe car le 2 septembre passé, il s’est contredit à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la session d’automne du Parlement en déclarant que la commission en charge de la révision de la Constitution continuait son travail, sachant que lui-même avait indiqué deux mois auparavant, à l’occasion de la clôture de la session du printemps du Parlement, que ladite commission a achevé son travail et remis son rapport au président Bouteflika.Des déclarations contradictoires qui ne devraient pas passer inaperçues et qui ne seraient pas sans mettre dans l’embarras l’Exécutif devant l’opinion publique.

Voici deux semaines, le 2e homme de l’Exécutif avait commis l’une des erreurs les plus graves en portant atteinte à l’Islam, à la langue arabe et à la sociologie, à en croire le communiqué signé par des intellectuels, des poètes et des organisations syndicales. Les gaffes de Sellal deviennent de plus en plus nombreuses. Probablement, plusieurs sont ceux qui se rappellent de la sortie de Sellal suivant les actions de contestation menées par des jeunes chômeurs au Sud, dont Sellal les a qualifiés de «chirdima» qui veulent la division entre la population du Sud et celle du Nord du pays ».