En décidant l’organisation de ce stage de dix jours à Johannesburg, le staff technique de la sélection olympique cherchait surtout à recréer les conditions similaires à celles du match retour face à la Zambie.
Les deux pays étant limitrophes, le climat est quasiment le même. L’on se souvient que l’Algérie était venue se préparer ici même à Johannesburg sous l’ère Saâdane avant son match face à la Zambie comptant pour les éliminatoires combinées CAN et Mondial 2010. (1-1). Très impliquée dans ces éliminatoires pour les JO de Londres 2012, l’Algérie veut se donner les moyens d’atteindre cet objectif. D’où justement cette importance grandissante qu’on accorde à cette manche retour face à la Zambie. Le sélectionneur olympique ne veut rien laisser au hasard. S’il est vrai qu’il est entré tout de go dans le microcycle, Azeddine Aït Djoudi sait parfaitement que cette première semaine servira plus à permettre aux joueurs de s’acclimater. L’altitude et l’humidité engendrent un déficit d’oxygène, et les joueurs ont eu à le vérifier dès le deuxième jour. «Au bout de dix minutes, j’étais carrément à l’agonie ! J’avais vraiment du mal à respirer», nous confiait Mohamed Chalali. Son compère en attaque, Messefar abonde dans le même sens : «J’ai eu vraiment du mal à m’adapter. Je respire très mal. A un moment, t’as l’impression de suffoquer». Ces deux témoignages résument à eux seuls les difficultés qu’ont éprouvées les joueurs à s’accoutumer aux conditions climatiques. Mais ceci ne devrait plus poser de problème à la longue du moment qu’ils devraient s’habituer sous peu. C’est du moins ce que souhaite Aït Djoudi. «Je sais qu’ils souffrent un petit peu en ce moment. Ce n’est pas très évident avec le temps qu’il fait, mais c’est justement le but de ce stage. On trouvera à peu près le même climat en Zambie, ce qui fait qu’il est très important de s’y habituer», espère-t-il. En tous les cas, ils disposent de sept jours (les deux jours de préparation en Zambie inclus) pour « re » prendre l’air !
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Bedbouda souffre de la cheville
Brahim Bedbouda ne devrait pas pouvoir s’entraîner normalement durant au moins deux jours. Arrivé avant-hier à Johannesburg, le capitaine de cette équipe espoir a dû se rendre à l’infirmerie le soir même pour se faire examiner par le staff médical. Touché à une cheville lors du match de championnat face à l’ASO, le milieu de terrain s’est vu poser un bandage et une poche de glace qu’il a dû appliquer sur l’enflure. «Ca me fait un peu mal quand je m’appuie. En plus elle est enflée. Mais je ne pense pas que ce soit grave. Je pense même pouvoir recourir demain (vendredi). Si tout se passe bien, je devrais reprendre avec le groupe dans deux jours», a rassuré le capitaine.
«Je pense pouvoir reprendre dans deux jours»
Le voyage a dû être long (entretien réalisé jeudi soir)…
Je ne vous le fais pas dire. Oui, ç’a été très long et fatigant à la fois. J’ai dormi toute la journée ! (Rires).
Il était pourtant prévu que vous vous entraîniez en solo, non ?
Si, mais le coach a finalement annulé la séance et nous a autorisés à prolonger notre sommeil. On en avait vraiment besoin. Là, je me sens vraiment mieux. Je reprends des couleurs. (Rires).
On ne dira pas la même chose de votre cheville, qu’en est-il au juste ?
J’ai reçu un coup lors du match face à Chlef. Depuis, ça s’est enflé. Je ressens des douleurs quand je m’appuie dessus.
Ils en disent quoi, les médecins ?
Rien de méchant. C’est juste un petit coup. Normalement, je devrai m’en débarrasser d’ici deux à trois jours.
Vous n’allez donc pas vous entraîner en attendant ?
Pas dans l’immédiat. Peut-être dans deux ou trois jours. Pour le moment, je vais me contenter de soins et peut-être d’un léger footing. On verra bien ce que ça donnera.
Sur un tout autre registre, vous êtes parti pour des essais en Belgique, y a-t-il du nouveau depuis ?
J’attends toujours. Franchement, je ne sais pas exactement où en sont les choses. Comme j’ai donné carte blanche à mon manager, c’est lui qui s’en occupe. Ça lui arrive de me souffler comme ça des noms, mais je lui ai demandé de s’en charger. C’est un bon agent, il connaît bien son boulot, je sais qu’il va bien défendre mes intérêts. Du coup, je le laisse faire.
Quelles sont vos chances de décrocher un contrat professionnel ?
Elles sont grandes. J’aurais pu signer sur le coup, mais mon agent a préféré temporiser. Il m’a expliqué qu’il voudrait attendre de voir d’autres clubs se manifester pour que je puisse faire le meilleur choix. Il n’y a rien qui presse.
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L’entraînement avancé à 10h
Alors que le groupe s’entraînait habituellement tous les après-midi à 15h depuis son arrivée à Johannesburg, le staff technique a décidé d’avancer la séance d’entraînement d’hier à 10h. Prière du vendredi oblige, Aït Djoudi a avancé l’entraînement au matin. Il en sera de même aujourd’hui aussi, car l’équipe est conviée à un déjeuner à l’ambassade d’Algérie.
Déjeuner aujourd’hui chez l’ambassadeur
L’ambassadeur d’Algérie à Johannesburg a convié la délégation à un déjeuner à l’ambassade. Pour honorer l’invitation, le staff technique a dû revoir, comme nous le disions, son emploi du temps. La séance du jour prévue à 15h, a été ainsi avancée à 10h.
La tête déjà en Zambie !
La confortable avance de trois buts assurée à l’aller ne semble pas donner des airs au sélectionneur national qui prend très au sérieux le match retour. Il est sans doute rassuré en son for intérieur par le fait qu’il ne soit pas obligé de faire le jeu et qu’un match nul fera grandement ses affaires, mais de façade, il prend l’air d’un entraîneur soucieux du détail, qui s’apprête à disputer un match couperet. Ce Zambie-Algérie l’est en réalité de par son caractère éliminatoire, mais le fait d’avoir fait le boulot à l’aller devrait permettre aux Verts d’entrevoir le match du 19 dans de meilleures dispositions. Le staff technique veut se donner les moyens d’assurer la qualification. Pour ce faire, il s’attelle depuis mardi à préparer l’équipe en conséquence. Il n’y a pas eu de round d’observation. Juste un petit décrassage le jour de l’arrivée, puis le groupe s’est mis à travailler selon un programme de travail préalablement tracé.
Séance vidéo jeudi
Azeddine Aït Djoudi alterne entre l’entraînement pratique et théorique. Jeudi par exemple, en plus de la séance ordinaire, le sélectionneur avait prévu une projection vidéo. Le groupe s’est enfermé dans l’une des salles de conférences de l’hôtel Hayet Regency, jouxtant le restaurant, après dîner. Il était 20h. Au menu, une séance de visionnage de certain matches que le staff technique a pris grand soin de choisir afin d’illustrer certains faits de jeu qu’il a jugé important de décortiquer aux joueurs. La vidéo visionnée est un montage de plusieurs bribes de matches dont celui face à la Zambie. Spécialement ce dernier sur lequel le sélectionneur a beaucoup disserté. Il s’agissait d’étudier l’évolution de l’adversaire qui avait fait montre de beaucoup de mouvements offensifs. Tout le monde mesure, en effet, la dangerosité de cette équipe sur les contres et c’est ce qu’a cherché à rappeler Aït Djoudi, malgré tout, à ses capés.
Une opposition plutôt qu’un match amical
Le sélectionneur n’a pas souhaité disputer de match amical. Bien qu’un compatriote lui ait proposé de lui dénicher un petit club de Rosebank ou des environs d’Oxford Road, Aït Djoudi a demandé d’abord à y réfléchir avant de décliner finalement la proposition poliment le lendemain. Il préfère disputer à la place une opposition. Avec l’arrivée de Bedbouda et Boulaïnceur, le groupe est presque au complet (manque Saayoud et Daoud), ce qui fait que Aït Djoudi a sous la main de quoi composer deux équipes. Le sélectionneur a souhaité faire jouer cette opposition dans un stade plutôt que sur le terrain d’entraînement où l’équipe à l’habitude de s’entraîner, bien que la pelouse soit en très bon état. Ce qui fut fait, puisque Salah Boutadjine a réussi, avec le concours des attachés de l’ambassade d’Algérie ici à Johannesburg, de dénicher un créneau dans un stade appartenant à une équipe de deuxième division d’Oxford Road.