La fortune d’Amancio Ortega, fondateur du groupe espagnol de prêt-à-porter Inditex, maison mère de Zara, a atteint hier 39,5 milliards de dollars, selon l’indice Bloomberg.
Tous les Espagnols ne sont pas à la même enseigne. À l’heure où le pays connaît l’une des plus graves crises économiques de son histoire, Amancio Ortega est devenu l’homme le plus riche d’Europe. Le septuagénaire fondateur d’Inditex , maison mère des célèbres chaînes de prêt-à-porter Zara, Massimo Dutti, Bershka ou encore Stradivarius, cumule une fortune de 39,5 milliards de dollars (31,6 milliards d’euros), selon l’indice des milliardaires de Bloomberg hier soir.
L’homme d’affaires espagnol devient ainsi plus riche que le Suédois Ingvar Kamprad, dont la fortune est évaluée à 37,2 milliards de dollars ou encore devant Bernard Arnault, qui dispose de 22,7 milliards de dollars. Amancio Ortega se hisse également au rang de quatrième fortune mondiale derrière le Mexicain Carlos Slim, le fondateur de Microsoft Bill Gates et l’investisseur américain Warren Buffett.
La fortune d’Amancio Ortega a progressé hier, portée par l’envolée de 12,1% du titre Inditex, qui vaut 75 euros. Le groupe a en effet une nouvelle fois annoncé de très bons résultats: son bénéfice net a crû de 30 %, à 432 millions d’euros au premier trimestre fiscal 2012 (1er février-30 avril).
Un analyste de Barclays confie à l’agence Bloomberg que «peu importe qu’il soit espagnol. Son groupe marche au-delà des frontières et profite notamment de la croissance chinoise. La société semble être immunisée contre toutes formes de crise». En effet, seuls 22% des ventes d’Inditex sont réalisées en Espagne contre 45% dans les marchés émergents. Le groupe de prêt à porter reste donc imperméable aux tourments qui affectent son pays. Y compris à la nouvelle dégradation de la note de l’Espagne hier par l’agence de notation Moody’s.