L’histoire sélective de la France : Ce qu’elle a raconté aux enfants des colonies

L’histoire sélective de la France : Ce qu’elle a raconté aux enfants des colonies
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Triche n Aucun livre d’histoire ne fait mention de la folie de l’OAS et des massacres organisés par les ultras, c’est-à-dire les colons.

Pour préserver la grandeur de la France, tous les historiens ont dû travestir, à un moment ou à un autre, quelques fils qui dépassaient et «dépareillaient» la pelote d’ensemble.

Par patriotisme ? Par «obéissance» à une image millénaire qu’il ne fallait à aucun prix écorcher ? En tout état de cause, les hommes qui ont écrit l’histoire de leur pays ont non seulement donné le beau rôle aux différents pouvoirs en place mais ils ont carrément occulté des événements parfois tragiques qui ne leur faisaient pas honneur. Prenons par exemple la guerre d’Algérie.

Tout le monde sait, en particulier l’armée française, que Larbi Ben M’hidi a été froidement exécuté par le général Aussaresses qui le reconnaît et qui s’en est vanté.

LG Algérie

Il fallait pour Paris sauver les apparences et déchoir ce général impudent de sa légion d’honneur…

Maigre consolation pour un peuple qui ne cesse d’entendre de l’autre coté de la Méditerranée que Ben M’hidi s’était pendu dans sa cellule. Ce qui est complètement faux.

Aucun livre d’histoire en France ne fait mention du nombre de victimes algériennes tuées au cours de cette guerre de Libération nationale.

Aucun livre d’histoire ne fait mention de la folie de l’OAS et des massacres organisés par les ultras c’est-à-dire les colons.

Aucun mot sur les disparus, sur la torture et sur la justice expéditive qui a envoyé au moins une douzaine de patriotes à l’échafaud.

Même chose en ce qui concerne l’histoire de l’occupation de notre pays en 1830.

La  tradition veut que les Français aient trouvé, à leur arrivée, des marécages au beau milieu de la Mitidja et dans toutes les plaines céréalières et fruitières du territoire.

C’est tellement absurde que des voyageurs venus d’Alsace et de Normandie et qui n’avaient aucune prétention d’écrire l’histoire, se sont émerveillés à travers leurs lettres envoyées à leurs familles de l’immense richesse de l’Algérie et des potentialités qu’elle renfermait.

Aucun mot non plus sur les exécutions de l’armée du roi de France contre le peuple algérien, soumis, pressuré d’impôts, dépouillé de ses terres et enfumé dans les grottes avec ses enfants quand il se rebellait.

A défaut de repentance et pour des raisons liées à la conjoncture politique, le président François Hollande a demandé pardon, au nom de la France, aux victimes d’octobre à Paris noyées dans la Seine.

Un choc pour les écoliers de l’hexagone, qui découvraient pour la première fois un pan inconnu de leur histoire.

Imaad. Zoheir