Quelle histoire atypique qu’est celle que nous a reporté le site internet du média Fosters. L’histoire de Abdesslam Baddaoui, un algérien de 30ans qui a aussi vécu en Syrie et au Liban, pour finir aux États-Unis, où il exerce aujourd’hui la profession de policier dans la ville américaine de Manchester dans le New Hampshire.
Arrivé en tant que réfugié aux États-Unis, Baddaoui termine ses études au lycée en 2004. Il obtient la nationalité américaine en 2006, poursuit des études supérieures et travaille un temps en tant que commercial. Mais les forces de l’ordre l’ont toujours attiré, affirme-t-il : « Je sentais qu’il fallait que je trouve une certaine raison d’être, un objectif », poursuit Baddaoui.
Durant son adolescence, il assiste à une scène qui l’a marqué : deux autres réfugiés sont impliqués dans une affaire pénale pour un incident conjugal, en raison d’une incompréhension de la loi. En réalité, une femme énervée contre son mari après une dispute domestique, finit par appeler la police. L’homme sera arrêté par la police. Son épouse pensait, après avoir été informée des lois sur les violences domestiques, qu’elle devait appeler les autorités en cas de simple désaccord…
C’est précisément pour éviter ce genre de situations que les forces de l’ordre américaines recrutent des personnes issues de communautés de réfugiés. Elles peuvent alors faciliter la communication, l’intégration et la compréhension avec les autorités. Baddaoui fait partie d’une promotion de 16 policiers – sur 200 candidats – sélectionnés pour mener des missions de sensibilisation. « Nous l’avons sélectionné pour ses compétences et surtout son intégrité », déclare Nick Willard, le Chef de police local.
Interrogé sur l’effet de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le jeune homme ne semble pas inquiet. Conscient de la peur provoquée par la rhétorique hostile de l’alors candidat républicain, Baddaoui relativise néanmoins : « En fin de compte, nous sommes tous égaux ici. C’est ce qu’on nous a appris et c’est ainsi que j’ai été traité. Il faut enlever cette peur », conclut-il.