L’héroïne Ahed al-Tamimi décide de devenir avocate pour défendre la cause palestinienne

L’héroïne Ahed al-Tamimi décide de devenir avocate pour défendre la cause palestinienne

NABI SALEH (Palestine)- L’héroïne de la résistance palestinienne Ahed al-Tamimi a affirmé lundi qu’elle continuera à se battre contre l’occupation israélienne et aspire à devenir avocate pour poursuivre la lutte devant les tribunaux internationaux pour défendre les droits des palestiniens.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, en Cisjordanie, Ahed al-Tamimi a indiqué qu’elle avait décidé de poursuivre ses études pour devenir avocate afin de défendre la cause palestinienne ainsi que celle des prisonniers politiques palestiniens devant les tribunaux et les cours internationaux.

« J’ai appris beaucoup de choses lors de ma détention, surtout sur les conditions de vie des prisonniers politiques et militants de la cause nationale palestinienne. J’ai vécu la souffrance du peuple palestinien pour lequel je continuerai à lutter jusqu’à la victoire », a-t-il affirmé au lendemain de sa libération après 8 mois de détention pour avoir giflé deux soldats israéliens.  

« Ma vie a énormément changé mais je n’ai rien fait de mal que je puisse regretter », a affirmé Ahed al-Tamimi, citée par la presse palestinienne.

L’adolescente âgée aujourd’hui de 17 ans et sa mère qui avait été incarcérée pour avoir filmé la scène ont été libérées dimanche matin.

Elles sont retournées dans leur demeure dans le village de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée, où elles ont été accueillies en héroïnes de la cause nationale.

C’est dans la petite cour de la maison familiale que l’adolescente, alors âgée de 16 ans, avait frappé deux soldats en décembre, leur demandant de quitter les lieux. La scène, filmée, a été largement partagée sur internet.   

Ahed al-Tamimi devenue une icône de la cause palestinienne s’était déjà fait connaître à l’âge de 14 ans en mordant un soldat de l’entité sioniste pour l’empêcher d’arrêter son petit frère, plaqué au sol et qui avait le bras dans le plâtre.

Le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, qui avait reçu dimanche, Ahed al-Tamimi et sa mère au siège présidentiel à Ramallah, suite à leur libération des prisons israéliennes, avait loué l’héroïsme d’Ahed al-Tamimi.

Il l’avait considérée comme un  modèle de la lutte palestinienne pour la liberté et l’indépendance.

Le chef d’Etat palestinien avait souligné en outre que la résistance non-violente incarnée par Ahed al-Tamimi a prouvé à l’opinion internationale que « c’est une arme redoutable et idéale face à la  répression de l’occupation israélienne ».

Juste après sa libération, l’adolescente palestinienne avait appelé tous les palestiniens à poursuivre la résistance et la lutte contre l’occupation sioniste.

« De la maison du martyr, j’appelle les palestiniens à la résistance et à poursuivre la lutte jusqu’à la fin de l’occupation. Les femmes palestiniennes prisonnières sont toutes fortes  » avait-t-elle déclaré.

Avant sa rencontre avec le chef d’Etat palestinien, elle s’était rendue à la tombe du défunt dirigeant palestinien Yasser Arafat, à Ramallah pour dépose une gerbe de fleurs.

Depuis de nombreuses années, des associations palestiniennes et internationales, ainsi que les organisations des Nations Unies, dénoncent l’arrestation et  l’emprisonnement des enfants palestiniens par l’armée israélienne. Il y a actuellement, selon les autorités palestiniennes, 291 enfants palestiniens détenus dans les prisons palestiniens, alors que le nombre total de militants et politiques palestiniens emprisonnés s’élève à 5900.

Les autorités palestiniennes ont dénoncé à maintes reprises la violation par les forces d’occupations israéliennes des droits des prisonniers politiques palestiniens tandis que la communauté internationale continue à fermer les yeux sur de tels agissements illégaux et des traitements  inhumains ».