L’Hercules C-130 s’est écrasé près d’Oum El-Bouaghi, Crash d’un avion militaire : 77 morts

L’Hercules C-130 s’est écrasé près d’Oum El-Bouaghi, Crash d’un avion militaire : 77 morts

Un avion militaire de type C-130 s’est crashé hier en survolant le mont Fortas près d’Oum El-Bouaghi. Bilan : 77 morts et 1 rescapé grièvement blessé.

Un avion militaire de type Hercules C-130, avec à son bord 74 passagers en plus de 4 membres de l’équipage, s’est écrasé, hier en début de matinée, sur le mont Djebel Fortas, au lieudit Bir El-Ogla, précisément à El-Barbaga dans la commune d’Ouled Gacem, soit à 66 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya d’Oum El-Bouaghi. Quelques heures après le crash, les rumeurs les plus folles circulaient au sujet des victimes allant jusqu’à plus d’une centaine de morts.

Selon nos sources, l’appareil avait décollé de Tamanrasset tôt dans la matinée de cette journée fatidique et a fait une escale à Ouargla avant de se diriger vers Constantine. Les conditions climatiques très difficiles, le brouillard et la neige qui prévalaient dans la région, auraient cependant obligé l’équipage à se diriger vers l’aéroport militaire le plus proche, à savoir celui d’Oum El-Bouaghi. Mais il a perdu tout contact avec la tour de contrôle et l’appareil s’est écrasé sur Djebel Fortas vers 11h.

“J’ai entendu l’avion passer au-dessus de ma tête, il était 11h, mais je n’y ai guère prêté attention. Ce n’est que lorsque j’ai entendu des gens crier quelques instants plus tard et que j’ai vu la foule se précipiter vers la montagne que j’ai réalisé qu’une chose de très grave venait de se produire”, témoigne F. Abdallah, un fellah dont la maison se trouve en piémont du Djebel Fortas.

Les premiers secours n’ont pas tardé à arriver sur les lieux. Dans cette zone, des centaines de véhicules, notamment des ambulances immatriculées dans les wilayas d’Oum El-Bouaghi, Constantine et Mila, sont déjà là. À notre arrivée sur les lieux, un périmètre de sécurité était mis en place. La neige abondante à ce moment a rendu la circulation très pénible pour tout le monde. Des groupes de jeunes habitants et militaires étaient présents en grand nombre. Une fumée noire et épaisse se dégageait encore du lieu du sinistre. Mais de là où nous nous trouvions, il était pratiquement impossible de distinguer ce qui se passait en haut du massif. Certains d’entre ceux, qui ont pu s’en approcher, sont formels : l’appareil s’est scindé en deux à la suite de sa chute terrible. “Il ne reste que l’arrière de l’avion qui a plus ou moins résisté à l’impact. L’avant de l’avion est complètement ravagé par les feux. Des corps calcinés sont éparpillés et gisent à même le sol”, rapporte un témoin, le visage défait par l’horreur de la scène du drame. “J’ai pu voir un survivant, il était amoché mais il vit encore”, dit un autre jeune, affirmant que “toutes les autres victimes sont décédées”. Entre-temps, un hélicoptère s’élève au-dessus du mont. On ignore ce qu’il transporte, mais il est aisé de comprendre qu’il s’agit de victimes qui sont transférées très certainement vers l’hôpital militaire Ali-Mendjelli de Constantine.

Près de la caserne de Bir Ogla, nous avons pu, par contre, assister vers 15h30 à l’évacuation vers l’EPH d’Aïn M’lila du jeune rescapé du crash à bord d’une ambulance de la Protection civile. Il nous a été impossible d’accéder au sommet du mont Fortas ou, du moins, à un endroit qui soit proche du lieu où s’est écrasé l’appareil en raison du strict périmètre de sécurité qui a été installé par l’ANP. Cette restriction nous a obligés à faire tout un détour jusqu’à la route menant vers la ville de Sigus, et ainsi, percevoir de loin, mais nettement, l’arrière du fuselage. Sur le chemin du retour, le trafic automobile devient infernal en raison du nombre incalculable de voitures légères et de camions bloqués sur la chaussée et même sur les bas-côtés de la route.

B. N