L’hécatombe se poursuit sur les routes d’Oran: 24 morts et 1.049 blessés, dans des accidents de la circulation en 6 mois

L’hécatombe se poursuit sur les routes d’Oran: 24 morts et 1.049 blessés, dans des accidents de la circulation en 6 mois

Par J. Boukraa.

L’hécatombe se poursuit sur les routes d’Oran: 24 morts et 1.049 blessés, dans des accidents de la circulation en 6 mois
Même si le nombre d’accidents et de victimes a connu une légère baisse cette année, l’hécatombe sur nos routes semble ne pas connaître de fléchissement au regard des statistiques macabres élaborées par la direction de la protection civile durant les 6 premiers mois de cette année. Un bilan sur les accidents de la circulation, durant cette période, rendu public par la cellule de communication de la protection civile, fait état de 1.171 accidents de la circulation 1.049 blessés et 24 décès, contre 25 morts et plus de 1.130 blessés pour un total de quelque 1.198 accidents, durant la même période de l’année passée. L’analyse de ces chiffres montre que le nombre des accidents et de victimes a reculé, cette année, contre la même période de l’année passée. Ce bilan montre, aussi, que la route continue de tuer en endeuillant des familles.

Ainsi les services de la protection civile lancent un appel aux usagers de la route et aux automobilistes pour faire preuve de prudence sur les routes, durant cette période estivale. L’été, synonyme d’évasion, de vacances et de détente est la saison des grands déplacements et des longs trajets pour de nombreuses familles algériennes. Des déplacements qui engendrent, malheureusement, des accidents mortels sur nos routes. Chaque été, le nombre des accidents de la circulation augmente, par rapport aux autres périodes de l’année. Même les cortèges nuptiaux n’échappent pas à ces drames. Durant cette période la prévention des accidents de la circulation redouble d’intensité, car les drames de la route connaissent un pic.

En moyenne, les accidents de la circulation augmentent d’un peu plus de 20%. Les services des urgences accueillent donc, beaucoup plus de victimes de la circulation que d’habitude. Toutes les lectures et interprétations sur la sécurité routière montrent un constat alarmant. D’aucuns n’hésitent plus à qualifier ce phénomène de macabre et l’été est souvent une période propice aux accidents en cascade.

Durant cette période, le bilan est encore plus catastrophique et les statistiques le confirment. L’excès de vitesse et l’inattention des conducteurs sont les principales causes de ces accidents. Même si le facteur humain demeure la cause essentielle, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs méritent d’être relevés, en particulier le mauvais état des routes, le manque d’éclairage et de signalisation, les pièces de rechange dites «Taiwan». Les radars sont le symbole de la nouvelle politique de sécurité routière impulsée par les pouvoirs publics, mais ils n’ont pas permis une modification du comportement des conducteurs.

Plus que la peur du gendarme, toujours dissuasive, il est important d’aller vers la diffusion d’une culture de la sécurité routière. Cette situation n’est pas près de changer, surtout que les transports, en Algérie, s’effectuent à 90% par route. Il faut signaler que la majorité des victimes des accidents routiers sont des enfants et des jeunes. De plus, ces accidents engendrent des dépenses : assurances, soins médicaux, arrêts de travail, sans compter les conséquences sociales.