Entrée en vigueur au premier jour de l’année 2022 après sa publication sur le journal officiel, la loi des Finances 2022 commence déjà à s’attirer les foudres de la classe politique. Le parti des travailleurs en a fait son analyse tout en livrant sa vision quant aux nouvelles mesures.
À l’issue de sa première réunion en 2022, le secrétariat du bureau politique du PT a fait le tour, dans un communiqué rendu public ce mercredi, des « conséquences mortelles sur le pouvoir d’achat des citoyens déjà réduit à une peau de chagrin ». Et ce, « après l’entrée en vigueur et l’application des augmentations de diverses taxes comprises dans les différentes dispositions de la loi de finances 2022 ».
Dans son constat, le PT a fait un retour jusqu’à l’été 2021 pour expliquer l’origine des hausses des prix de plusieurs produits de première nécessité. Selon le parti, les augmentations que connaissent plusieurs produits depuis le début de cette année reviennent aux annonces faites durant l’été 2021.
« Les produits de large consommation qui subissent déjà, depuis l’été 2021 une augmentation vertigineuse depuis l’annonce par le gouvernement de sa décision de supprimer les subventions sur 14 produits de première nécessité et plus généralement de supprimer les transferts sociaux, connaissent depuis le 1er janvier une flambée meurtrière », lit-on dans le communiqué.
À titre d’exemple, le parti de Louisa Hanoune cite « l’augmentation de la TVA sur le sucre blanc et brut », qui engendre « une augmentation effrayante de divers produits de consommation courante ».
Dans le même sillage, le PT cite également le cas des « boulangers qui ont procédé à l’augmentation de 50% du prix de la baguette de pain ordinaire et qui en plus devient rare, au premier janvier ».
La révision du point indiciaire et l’allocation chômage renvoyées « aux calendes grecques »
En revanche, le parti des travailleurs fait le contraste avec les autres mesures contenues dans la loi des finances 2022 en faveur des citoyens et dont la mise en œuvre est reportée. Il s’agit entre autre de l’augmentation du point indiciaire et de l’allocation chômage.
« Au moment où cette loi de finances 2022 (…) est mise en application, le Premier ministre renvoie aux calendes grecques, l’augmentation promise du point indiciaire pour les salariés de la fonction publique ». Et le fait « qu’aucune enveloppe budgétaire n’a était prévue à cette fin dans la LF 2022 », le parti y voit une confirmation de « son caractère incertain ».
En outre, le PT cite également « l’allocation chômage reportée aussi dans les mêmes conditions ». À propos de l’IRG, la même formation politique estime que « l’allègement annoncé de l’IRG pour les salariés n’aura aucune incidence sur les bas salaires, étant donné que les augmentations sont dérisoires par rapport au cout de la vie ».
Comme alternative, le secrétariat du bureau politique du parti des travailleurs estime que « seule l’échelle mobile des salaires et pension est à même de préserver le pouvoir d’achat ».