Le lancement des essais à blanc de la 2e tranche du tramway d’Alger a eu lieu, hier, sur le second tronçon qui va de la cité Zerhouni-Mokhtar à Bab-Ezzouar au carrefour des Fusillés et au Ruisseau, sur une distance de 9,1 kilomètres.
Le projet d’extension du tramway d’Alger dont le tracé va jusqu’à Dergana risque de ne pas aboutir ou, tout au moins, de connaître de sérieux retards. Hier, le ministre des Transports, Amar Tou, a fait savoir, en effet, qu’un problème juridique subsiste en raison de “sept propriétés privées” par lesquelles devrait passer le tramway. À une question sur l’avancement des travaux de réalisation du tronçon du tramway entre Dergana et Bordj El-Kiffan, le ministre a répondu que ces travaux avaient été déjà retardés à cause de sept constructions situées sur le tracé du projet. “Il s’agit de sept bâtisses classées biens Habous que le ministère et la wilaya d’Alger sont en train de négocier avec les occupants. Nous espérons parvenir bientôt à une solution pour pouvoir poursuivre les travaux”, a-t-il expliqué. Le lancement des essais à blanc de la 2e tranche du tramway d’Alger a eu lieu, hier, sur le second tronçon qui va de la cité Zerhouni-Mokhtar à Bab Ezzouar, au carrefour des Fusillés et au Ruisseau, sur une distance de 9,1 kilomètres.
C’est donc en présence du ministre des Transports, Amar Tou, que la navette a démarré de la station des Fusillés vers Bab-Ezzouar, en passant par le Caroubier, le carrefour de Cinq-Maisons, la Safex, les Bananiers puis la cité 5-Juillet de Bab-Ezzouar. En tout, ce sont 16,3 kilomètres qui ont été parcourus par la rame. “Les essais techniques ont été terminés avant-hier. Maintenant nous débutons les essais à blanc, mais la date de la mise en marche commerciale n’est pas encore définie, car nous devons d’abord passer les cinq étapes des essais à blanc avec brio”, a expliqué le ministre des Transports, assurant que l’inauguration se fera bien avant le 5 juillet et que la tarification du billet changera.
Les responsables d’Alsthom ont expliqué que les essais à blanc avaient pour objectif de tester l’organisation, de s’assurer de l’application des principes de la réglementation de façon satisfaisante, de tester le plan d’intervention sécurité (PIS), la coordination avec les services externes concernés et le système de transport en conditions normales et dégradées puis la vérification de la fiabilité du système, avant la future exploitation commerciale.

Cependant, les vérifications seront divisées en cinq étapes. La première étape consistera en l’exploitation nominale avec une offre allégée. La seconde concernera l’exploitation en mode dégradé, l’application des procédures et des consignes de sécurité. La troisième étape sera celle de la simulation d’incident ou de dysfonctionnement technique. La quatrième portera, elle, sur des simulations d’accidents où d’incidents lourds, et la dernière concernera l’application du programme de production prévu pour la mise en service commerciale.
Cette nouvelle tranche comptera 26 rames, avec une rotation toutes les sept ou huit minutes. Le nombre total des stations sera de 16, celui des sous-stations électriques sera de 5, avec une perspective d’accueillir 60 000 voyageurs/jour. Sachant que depuis la mise en marche de la première tranche en mai dernier, ce sont 20 000 personnes qui ont utilisé le tram. Certaines stations enregistrent des pôles d’échange, comme celle du Caroubier intermodalité avec le train de banlieue et celle des Fusillés avec le métro, le bus et le téléphérique.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que les études de faisabilité étaient finies pour sept wilayas du pays et les offres d’appel pour la réalisation du tramway avaient été lancées pour six autres wilayas.
D S