La première ligne du métro d’Alger a été achevée et sera opérationnelle après la résolution de «certains aspects» de sécurité liés à son exploitation.
C’est ce qu’a expliqué Amar Tou, ministre des Transports, lors d’une visite d’inspection sur le chantier de l’extension haï El Badr-El Harrach de ce projet. «Le métro d’Alger a été achevé.
Il reste cependant quelques aspects de sécurité à résoudre avant sa mise en exploitation», a-t-il déclaré, comme rapporté par l’APS. Le ministre a précisé que «certains aspects» de sécurité liés à l’exploitation de la première ligne du métro d’Alger étaient «complètement dépassés et nécessitent une révision».
D’une longueur initiale de 9,5 km, la première ligne du métro d’Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M’hamed et Alger-Centre, reliant haï El Badr (Bourouba) à Tafourah-Grande-Poste. La réalisation de ce projet avait été décidée au début des années 80, mais sa mise en œuvre avait été suspendue, voire totalement mise à l’arrêt pour cause de problèmes financiers, mais aussi des difficultés sécuritaires des années 90.
Le projet sera relancé en 2003, avec une volonté financière de remettre le projet sur les rails. Il faudra attendre trois années pour que l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) confie la réalisation du «système ntégral» (clés en main) au groupement constitué des entreprises françaises Siemens Transportation Systems pour la pose du matériel fixe, la signalisation et l’électrification à Vinci Construction Grands Projets et Dywidag International GmbH pour le génie civil, ainsi que l’entreprise espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) pour le matériel roulant (14 trains de 6 voitures).
Le tout, dans le cadre des programmes d’investissements publics engagés par les pouvoirs publics dans le cadre du plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009, précise la même source. Le coût de ce projet est de 90 milliards de dinars, sans inclure les travaux d’extension, dont une bonne partie a déjà été engagée.
Par ailleurs, les travaux de réalisation de l’extension du métro d’Alger entre haï El Badr et El Harrach, sur une longueur de 4 km, devraient être achevés avant fin 2011, ont assuré vendredi des responsables de ce projet.
D’un coût de 21 milliards de dinars, cette extension est composée d’un tunnel de plus de 3 700 mètres de longueur, dont un linéaire de 65 mètres passe sous l’oued d’El Harrach, et d’un viaduc aérien qui relie le bout du tunnel de haï El Badr avec celui de Bachdjarrach sur une longueur de 280 m, selon des explications fournies au ministre des Transports, M. Amar Tou, qui visitait le chantier de cette infrastructure.
S’agissant du tunnel, une centaine de mètres restent à creuser, dont 50 m sous la gare ferroviaire d’El Harrach et 65 m sous l’oued, ont affirmé les responsables du consortium composé de la société algérienne Cosider et de l’allemande Dywidag, en charge de la réalisation du projet.
Le rythme de travail a été relativement revu à la baisse à l’approche de la rive de l’oued afin d’éviter des glissements de terrain en raison de la nature «très difficile du sol», a, cependant, expliqué un ingénieur du consortium. Quant à la partie viaduc, les travaux avancent à un «rythme appréciable» après la pose de la quasi-totalité des poutres de soutien de l’ouvrage dont l’achèvement est prévu pour la fin octobre 2010.
Les travaux de réalisation de l’extension haï El Badr-El Harrach ont été entamés depuis dix-sept mois, alors que 17 00 employés, dont 35 ingénieurs, opèrent dans ce chantier. Une station de quatre étages équipés d’ascenseurs pour les handicapés ainsi que des guichets de distribution de tickets et de différents commerces est prévue à Bachdjarrah.
La livraison totale de l’infrastructure est attendue pour décembre 2011 après achèvement des travaux d’équipement et de signalisation, a expliqué un responsable de l’Entreprise du métro. Outre haï El Badr-El Harrach, plusieurs autres extensions sont programmées pour le métro d’Alger en vue d’atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l’horizon 2020, a affirmé M. Tou devant la presse à l’issue de la visite d’inspection.
Il s’agit, en particulier, de haï El Badr-Aïn Naadja et la Grande-Poste-place des Martyrs dans une première phase, avant de desservir d’autres destinations comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Cheraga, Ouled Fayet et Draria.
La réalisation de la ligne haï El Badr-Aïn Naadja a été également confiée au groupement Cosider-Dywidag, celle de la Grande-Poste-place des Martyrs est en d’appel d’offres, alors que les autres extensions sont en cours d’études.