L’expertise d’un bureau d’études de renommée mondiale sollicitée: le FCE proposerait un “Plan émergence”

L’expertise d’un bureau d’études de renommée mondiale sollicitée:  le FCE proposerait un “Plan émergence”
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Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) pourrait lancer, durant cette année, l’élaboration d’un “Plan émergence”. Des discussions ont été engagées à cet effet avec un bureau d’études de renommée mondiale, a indiqué le président du FCE, Ali Haddad, lors de l’assemblée générale ordinaire de l’organisation patronale, qui s’est tenue le 20 janvier dernier à l’hôtel El-Aurassi. en 2015, le FCE a élaboré un plaidoyer “pour l’émergence de l’économie algérienne”, qu’il a remis au Premier ministre.

L’association patronale recommande dans son plaidoyer un certain nombre de solutions structurelles axées sur des mesures urgentes ciblant un développement massif de l’investissement dans les activités de production de biens et de services. Le gouvernement semble avoir pris en compte certaines propositions du FCE. En effet, la baisse de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), la mesure relative au foncier industriel, l’amnistie partielle pour lutter contre l’informel, la dépénalisation de l’acte de gestion, ce sont autant d’avancées qui sont à porter à l’actif de l’action du Forum. Mais beaucoup de suggestions n’ont pas été retenues par l’Exécutif.



Cette année, le FCE décide de  consolider le plaidoyer par des études sur les secteurs jugés essentiels pour la diversification de l’économie nationale. “D’ores et déjà, trois études sont en cours de conception sur les trois problématiques qui ont toujours constitué la préoccupation du Forum, à savoir : la sécurité alimentaire, la sécurité numérique et la sécurité énergétique ; une quatrième étude pourrait s’avérer utile sur la privatisation. Ces études viendront compléter et détailler celle que nous avons présentée à l’occasion des journées de l’entreprise sur la diversification de l’économie nationale”, souligne le président du FCE dans le rapport qu’il a présenté à l’assemblée générale ordinaire.

L’organisation patronale, qui regroupe aujourd’hui 900 chefs d’entreprise avec plus de 1 500 entreprises (contre 300 en décembre 2014), a centré les débats sur l’urgence d’une nouvelle politique qui fonde le développement de l’économie nationale sur l’entreprise et non plus sur la rente, une politique qui encourage la création de richesses et d’emplois.  Le FCE considère qu’une telle politique doit s’attacher à libérer les initiatives, faciliter l’investissement et son financement, ouvrir à l’initiative privée tous les secteurs d’activité économique, réorganiser le foncier industriel, réformer le système fiscal, réformer les systèmes de formation professionnelle et d’enseignement supérieur, encourager la recherche scientifique… Il soutient, “encore et toujours”, que la solution à la situation de dépendance de l’économie algérienne à la ressource pétrolière ne réside pas dans les approches dogmatiques et idéologiques, qu’il refuse, “mais dans une politique audacieuse, centrée sur l’entreprise, avec la mise en œuvre de réformes courageuses qui installent définitivement l’économie de marché tout en renforçant le système de solidarité nationale”.