Un expert de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) de Paris, M. Fabian Dupuis, a cité l’Algérie comme un exemple à suivre en matière de dessalement de l’eau de mer pour répondre à ses besoins domestiques et industriels en eau.
Dans une analyse intitulée »l’eau de mer: une solution pour tous?
L’exemple de l’Algérie », publiée sur le site de l’Institut, M. Dupuis, doctorant spécialisé sur la géopolitique de l’eau, a estimé que »le dessalement peut s’imposer comme une solution immédiate et stratégique pour des pays soumis à une raréfaction des ressources en eau ou au stress hydrique ».
Pour lui, »l’extraordinaire utilisation que fait l’Algérie du dessalement de l’eau de mer peut être un exemple pour tous les pays confrontés au manque de ressource en eau douce ».
Dans ce sens, il a rappelé que selon les prévisions du Centre de recherche de dessalement au Moyen-Orient, l’Algérie devrait se classer derrière l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et les USA en termes de capacité de production d’eau potable à partir d’eau de mer.
Après avoir souligné les besoins croissants en eau aussi bien des populations, de l’industrie et de l’agriculture qui font face à la rareté des ressources hydriques, l’expert en géopolitique de l’eau a rappelé que dans le cadre du plan de relance économique initié en avril 2001 par le gouvernement algérien, le secteur de l’eau représente une part importante des dépenses.
»L’objectif est d’améliorer le service de distribution d’eau par l’engagement d’une réforme de la tarification, la réduction des déperditions sur le réseau estimées à 40%, une mobilisation accrue des ressources et la participation des opérateurs privés dans la gestion des réseaux d’alimentation en eau potable », a-t-il indiqué.
»Le recours à l’eau de mer devient, par conséquent, une solution avantageuse dans un pays où les barrages ne parviennent pas à couvrir la totalité des besoins.
Le programme initié en 2001 prévoit la construction de 43 stations de dessalement d’ici 2019, pour un investissement total de 14 milliards de dollars », a-t-il souligné en précisant que pour la technologie de dessalement de l’eau de mer, »l’Etat algérien en a fait une priorité ».
»L’économie algérienne est actuellement en plein développement, grâce principalement à la hausse sur les marchés mondiaux des prix du pétrole et du gaz des dernières années, et à la forte demande dans ces secteurs.
L’Algérie s’est donc lancée dans le développement de ses infrastructures, grâce aux moyens financiers qui doivent lui permettre de remettre le pays en marche: autoroutes, barrages, usines électriques et de dessalement de l’eau de mer », a-t-il noté.
Agences