La réalisation des projets de développement accordés à la wilaya d’El Oued à la faveur de différents programmes bute sur la contrainte du manque de main-d’oeuvre, notamment celle qualifiée.
Influant négativement sur le rythme de développement dans la région, notamment au niveau des communes, cette contrainte a été, moult fois, soulevée par le wali d’El-Oued lors de différentes rencontres avec les responsables des communes et les partenaires de la société civile.
Ainsi, plusieurs projets accusent une lenteur dans leur lancement ou leur avancement, à l’instar des chantiers non lancés d’une trentaine de projets accordés au secteur de l’Education, à la faveur de différents programmes de développement.
Le retard accusé par le projet de réalisation de 8.000 places pédagogiques à l’université d’El-Oued en est une autre preuve du manque de main-d’oeuvre, ce qui entrave l’exécution de pareils projets structurants pour la région.

Le wali d’El Oued a récemment indiqué à la presse, que dans le souci de remédier à cette situation, des rencontres ont été tenues en présence des entrepreneurs pour l’examen de mécanismes pratiques à même de résoudre le problème et de hâter la réalisation des projets, pour ne pas avoir à recourir à d’autres entreprises hors wilaya.
Le responsable par intérim de la Direction du Logement et des équipements publics (DLEP), M. Ahmed Cherifi a, de son côté, relevé un flagrant retard dans la réalisation des multiples opérations de développement dont les entreprises chargées de leur réalisation l’ont imputé au manque de main-d’oeuvre.
La DLEP chargée de piloter 245 opérations de développement pour un investissement de 40 milliards DA est grandement pénalisée du fait de cette situation, a soutenu M. Cherifi.
Des responsables de communes, notamment celles enclavées et agricoles, ont signalé que ces collectivités se trouvent, pour cette même raison, dans l’incapacité de concrétiser des projets relevant des plans communaux de développement.
Les présidents des Assemblées populaires communales de Hassi Khelifa, Guemmar et Reguiba, à vocation agricole, ont souligné que plusieurs projets sont en souffrance, en raison de difficultés rencontrées par les entreprises réalisatrices, afférentes notamment à la disponibilité de la main-d’oeuvre qui s’oriente vers des segments agricoles porteurs, tels que la pomme de terre, au détriment d’autres créneaux.
Le président de l’Union des entrepreneurs de la wilaya d’El-Oued, M. Lazhari Fouhma, rejette, pour sa part, cet argument de manque de main-d’oeuvre, estimant, au contraire, qu’El-Oued renferme une main-d’oeuvre qualifiée et des entreprises performantes capables d’exécuter de grands projets, appelant, à cette occasion, à encourager les entreprises de réalisation locales.