L’ex-Président de l’APN aurait trempé dans ce scandale : L’IGF enquête sur la Générale agricole

L’ex-Président de l’APN aurait trempé dans ce scandale : L’IGF enquête sur la Générale agricole
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Une mission de l’Inspection générale des Finances scrute les dossiers de certaines exploitations agricoles concédées dans le cadre d’un programme public, piloté par la Générale des concessions agricoles (GCA), a révélé samedi 6 février, Rachid Benaissa, Ministre de l’Agriculture en marge de la tenue de la réunion d’évaluation de ses cadres à Alger.

Pour le moment, l’IGF a passé au crible plus de 1 200 dossiers litigieux. Théâtre d’un scandale financier en 2007, la GCA pourrait connaître une prochaine restructuration, selon le ministre. L’ancien président de l’Assemblée nationale, Amar Saïdani, proche du président Boutelika, aurait trempé dans ce scandale qui a coûté 550 millions de dollars.



La gestion du programme de mise en valeur des terres agricoles par la concession dans les régions steppiques ainsi que dans le Sud du pays refait surface. « On savait qu’il y avait des dérives et qu’il fallait faire un assainissement », a reconnu le ministre pour qui cette « vaste opération d’assainissement » vise à lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics.

Entamée depuis 6 mois, l’inspection de l’IGF du ministère des Finances risque de déboucher sur de graves dépassements au sein des exploitations agricoles obtenues dans le cadre du programme de mise en valeur des terres agricoles par la concession, a laissé entendre le ministre. « Les opérateurs qui ont réellement réalisé des projets pour le compte de la GCA auront leur droits, d’autres verront leurs dossiers administratifs complétés et corrigés, alors que d’autres seront traduits devant la justice pour avoir dilapidé des deniers publics », a expliqué M. Benaissa.

En 2008, certains périmètres agricoles concernés par ce programme ont été gelés par les autorités pour enquêter sur les dépassements enregistrés au niveau de ces terres. Il s’agissait, entre autres, de malversations, de surfacturations des projets, de réalisations fictives et de détournement de deniers publics.

Si ce programme de concession de terres agricoles, piloté par la GCA, prend eau de tout part, Benaissa n’est pas prêt de le sacrifier. Il a nié d’ailleurs les informations rapportées par la presse, selon lesquelles, l’Etat allait abandonner ce programme. « Il n’est pas annulé et ne sera pas annulé. Il sera renforcé », proclame-t-il devant ses cadres, non sans promettre que les futurs projets qui y seront inscrits seront traités en « toute transparence ».

Interrogé sur le devenir de la GCA et de ses employés qui affirment ne pas avoir perçu leurs salaires depuis trois mois, le ministre a estimé que le problème de salaires du personnel de cet organisme public a été réglé par la SGP, la société de gestion du développement agricole.

Il a par ailleurs évoqué la possibilité d’une restructuration de la GCA, théâtre d’un scandale financier en 2007, ou plus de 40 milliards de dinars ( 550 millions de dollars ) ont été dépensés dans des projets, dont plus de la moitié n’a pas été réalisée. En violation totale szq procédures légales en vigueur.

En juillet 2010, la chambre d’accusation près la cour d’Ouargla a renvoyé l’affaire de la GCA devant le tribunal pour complément d’enquête. Plusieurs personnes, des gestionnaires de la GCA d’Ouargla et d’Alger, des entrepreneurs privés, des bénéficiaires du programme, y sont impliquées, dont Amar Saïdani, l’ex-président du Parlement algérien, qui aurait escroqué la GCA via sa société écran Al Karama.

« Aujourd’hui, la GCA joue un rôle de maître d’ouvrage. Nous sommes en train de penser dans quelle mesure, elle pourrait rejoindre l’entreprise algérienne de génie rurale pour devenir graduellement une entreprise de réalisation », a souligné l’orateur.

S’agit-il d’une tentative déguisée de mettre un trait sur le passé scabreux de cet organisme, créé en 2000 et dotée d’un budget de 52 milliards de dinars ? L’avenir le dira