L’ex-président de la FAF Charaf-Eddine placé sous mandat dépôt : voici les charges retenues

L’ex-président de la FAF Charaf-Eddine placé sous mandat dépôt : voici les charges retenues
Le P-DG du groupe Madar et ex-président de la FAF, Charaf-Eddine Amara

Après Kheireddine Zetchi, un autre ex-président de la Fédération algérienne de football a été mis derrière les barreaux. Charaf-Eddine Amara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été placé en mandat de dépôt car il est impliqué dans une lourde affaire de corruption.

Le juge d’instruction près la deuxième chambre du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a ordonné, dimanche 21 décembre courant, le placement en détention provisoire du président-directeur général du groupe public « Madar », Charaf-Eddine Amara, dans le cadre de l’affaire dite du « tabac ». Ce dernier n’est autre que l’ex-président de la Fédération algérienne de football entre 2021 et 2022 (Il n’était pas allé jusqu’au terme de son mandat, ndlr), a-t-on appris du média arabophone « Echourouk ».

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La décision du magistrat instructeur est intervenue après le visa du procureur de la République principal compétent territorialement. Le responsable du groupe public est poursuivi pour des soupçons de corruption liés à un partenariat conclu entre la Société nationale algérienne du tabac et une entreprise émiratie spécialisée dans le tabac et les allumettes, dénommée « SPA Steam ».

Implications internationales de l’affaire

Dans le même contexte, et selon la même source, le juge d’instruction de la deuxième chambre du pôle économique et financier a également ordonné le placement en détention provisoire du dénommé « M.A », propriétaire de la société émiratie « SPA Steam », ainsi que de plusieurs autres mis en cause. Ces derniers sont poursuivis dans une affaire de corruption portant notamment sur le transfert et le détournement de fonds vers les Émirats arabes unis par des voies illégales, en plus de faits de blanchiment d’argent. Les enquêteurs ont également mis au jour l’acquisition de biens immobiliers de manière illicite dans des quartiers huppés de la capitale.

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Selon les éléments du dossier, les faits remontent au 13 novembre dernier, date à laquelle l’enquête a été déclenchée par la Direction centrale de lutte contre le crime organisé, basée à Saoula. À l’issue des investigations, les mis en cause ont été présentés devant le parquet près le tribunal du pôle pénal économique et financier, avant d’être déférés devant le juge d’instruction.

Conséquences légales et efforts de lutte contre la corruption

Après leur audition, plusieurs chefs d’accusation ont été retenus à leur encontre, conformément aux dispositions de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Il s’agit notamment de faits de blanchiment d’argent, de violation de la législation et de la réglementation relatives au change et aux mouvements de capitaux de et vers l’étranger, de délit d’enrichissement illicite, ainsi que de conflit d’intérêts.

Cette affaire, qui implique des responsables de haut rang et des partenaires internationaux, s’inscrit dans le cadre des efforts des autorités judiciaires visant à lutter contre la corruption, assainir les transactions économiques, et protéger l’économie nationale contre les pratiques frauduleuses et les flux financiers illicites.

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