L’ex-magnat algérien Rafik Khalifa, poursuivi par les justices française et algérienne pour « banqueroute » et « détournements de fonds », a été remis mardi, par les autorités britanniques, aux autorités algériennes, a indiqué le ministère algérien de la Justice.
Le ministère de l’Intérieur britannique avait annoncé le 16 décembre que l’ancien homme d’affaires algérien allait être extradé d’ici à la fin de l’année vers l’Algérie après avoir épuisé ses recours au Royaume-Uni.
Rafik Khalifa, 47 ans, s’est vu refuser la possibilité d’interjeter appel devant la Cour suprême le 3 décembre. «Tous les recours de Rafik Khalifa ont été rejetés par les autorités britanniques», avait indiqué le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine), lors d’une audience de procédure, la semaine dernière.
Flamboyant dans les années 1990, le golden boy, fils d’un ancien ministre algérien, Rafik Khalifa s’est réfugié en Grande-Bretagne en 2003 lorsque a éclaté le scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs entreprises de son groupe, dont une chaîne de télévision. Il a été arrêté à Londres en 2007 et y a vécu depuis sous la menace d’une extradition vers la France, où son procès est prévu au printemps 2014, ou vers l’Algérie.