L’ex député du FFS Djamal Zenati : Le départ de Bouteflika n’est pas suffisant pour éloigner l’Algérie de la zone rouge

L’ex député du FFS Djamal Zenati : Le départ de Bouteflika n’est pas suffisant pour éloigner l’Algérie de la zone rouge
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« Le départ de Bouteflika, si départ il y a, reste largement insuffisant pour éloigner le pays de la zone rouge. Un retour à l’ancien modèle serait tout aussi catastrophique », a jugé mardi l’ex député du FFS, Djamal Zenati invité mardi au forum de Liberté.

Cet ex parlementaire, très populaire pour son style direct et explosif, sa proximité avec la population, loin des mondanités de salons, précise dans son intervention, lors de ce forum, que le fait de plaider pour un quatrième mandat, c’est se rendre complice de l’assassinat de l’Algérie.

Faire barrage à cette option est un acte patriotique ». Comment ? Ce n’est pas simple, eu égard à la puissance du système, mais ce n’est pas impossible et c’est surtout possible, pense t-il en considérant que les contradictions à l’intérieur de ce système sont mures pour favoriser son implosion.

Concrètement, Djamal Zenati propose la mise en place d’un congrès national qui regrouperait tous les acteurs de la société politique et civile convaincus de la nécessité d’en finir avec le système actuel. « Peu importe l’appellation : congrès national, Conférence nationale ou autre dénomination, l’essentiel est qu’on se mettre d’accord pour définir une période de transition politique ».

LG Algérie

Une transition « pacifique et apaisée », préconise t-il en y associant l’institution militaire qui est, selon lui, « un acteur majeur dans l’équation politique actuelle du pays ». Pour Zenati, un peu comme l’avait souligné auparavant Mouloud Hamouche, « cette élction, pour peu qu’elle soit accompagnée d’une dynamique de construction de l’alternative démocratique peut constituer un moment fondateur de l’Algérie ».

Pour l’ex député du FFS, la conjoncture politique impose à l’opposition de transcender les questions d’égo , de leadership, les vieux comptes historiques pour se mettre au diapason des enjeux du moment, à savoir la refondation de l’Algérie. Dans ce cadre, Djamal Zenati a fait part de contacts « soutenus et suivis » avec d’autres acteurs politiques pour lancer une nouvelle initiative politique. Y compris dans le sérail. Et à ce propos, il ajoutera « les patriotes au sein du sérail , et je suppose qu’il en existe , doivent prendre la mesure de la gravité du moment ».