L’ex-chef de la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le tribunal militaire de Blida, rapporte ce matin le quotidien El Watan.
La même source précise que quatre de ses subordonnés, des officiers supérieurs, ont également été inculpés et maintenus en liberté provisoire dans le cadre de l’extension des poursuites décidées par le juge d’instruction. L’affaire vient d’être transférée au tribunal militaire de Constantine pour juger les mis en cause.
Le général Kehal, dit Djamel, officier supérieur du Renseignement, a été empêché le mois dernier de quitter le territoire algérien au moment où il s’apprêtait à embarquer pour Paris.
Il a dirigé la sécurité rapprochée de M. Bouteflika de 2004 jusqu’à son limogeage, en même temps que les patrons de la Garde Républicaine et de la Sécurité Intérieure.
Ces changements étaient intervenus à la suite d’une mystérieuse affaire de tirs entendus le soir du 16 juillet dans la résidence du chef de l’Etat, à Zéralda.
Aucune information officielle n’a jamais filtré sur cette affaire révélée par la presse et qui reste, tout de même, énigmatique.
Un jeune lieutenant a été d’abord jugé, pour « infraction aux consignes militaires» et «gaspillage de munitions » avant que l’on traduise les hauts gradés de la Garde présidentielle devant la justice militaire.
L’ancien chef de la Garde présidentielle a été placé sous contrôle judiciaire, rapporte la même source, pour « négligence », mais aussi pour « infraction aux consignes militaires », une inculpation retenue également contre les quatre autres co-inculpés maintenus d’ailleurs en liberté provisoire.
La famille de l’inculpée avait réagi à l’époque dans une lettre, publiée dans la presse dénonçant les interprétations qui ont entouré l’annonce du limogeage de l’ex-chef de la Garde présidentielle.