L’événement a largement été commenté: Le focus de la presse étrangère sur la marche du 22 février

L’événement a largement été commenté: Le focus de la presse étrangère sur la marche du 22 février
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Par Farid Belgacem

La presse étrangère, notamment celle de l’Hexagone, a largement commenté les manifestations d’avant-hier qui se sont déroulées dans plusieurs wilayas du pays pour faire barrage au 5e mandat du président sortant Bouteflika.

Dans son édition d’hier, le quotidien Le Nouvel Observateur, sous le titre “Les manifestations anti-Bouteflika agitent l’Algérie”, a indiqué que “plusieurs rassemblements ont eu lieu ces derniers jours et d’autres appels ont été lancés pour le week-end à venir. Qu’en penser ? Les Algériens s’interrogent (…) Inquiétude, enthousiasme et peur de l’instrumentalisation, quelles que soient les réactions aux manifestations contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika qui ont lieu à travers l’Algérie, elles témoignent toutes de l’intérêt profond des Algériens pour le mouvement qui prend forme ces derniers jours”.

Même son de cloche dans Le Courrier international, sous le titre “Historique : en Algérie, des milliers de manifestants crient leur colère contre Bouteflika”. Le média rapporte que “des manifestations contre un nouveau mandat du président Abdelaziz Bouteflika ont eu lieu dans tout le pays, ce vendredi 22 février”.

LG Algérie

En revanche, le quotidien Libération s’est attardé sur les heurts qui ont éclaté entre les manifestants et la police. Reprenant une dépêche de l’AFP, ce journal rapporte que ces heurts se sont déroulés au moment où “des centaines de manifestants se dirigeant vers la présidence de la République ont été contraints de refluer. Les manifestants, jeunes pour la plupart, protestaient contre la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, à un cinquième mandat”.

De son côté, TV5 Monde a indiqué dans son édition électronique, sous le titre “Algérie : la rue gronde contre un 5e mandat de Bouteflika”, que “dans toute l’Algérie, des milliers de manifestants sont dans la rue pour refuser un 5e mandat au président Bouteflika, bientôt 82 ans, qui ne s’exprime plus en public depuis son AVC en 2013. Une journée historique dans la capitale Alger où les manifestations sont officiellement interdites au centre-ville depuis 2001”.

En revanche, Le Monde, qui titrait : “En Algérie, une révolte inédite contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika”, a rapporté les mots d’ordre des cortèges qualifiés de “tranchants”, notamment contre Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, contre le cinquième mandat, contre Bouteflika et son frère cadet Saïd, comme il rapportera les slogans scandés par les manifestants, comme “Le peuple veut le changement de régime” et “Non à la mascarade”.

Sous le titre : “Algérie : la candidature de Bouteflika contestée”, France TV a également rapporté les faits, indiquant qu’“à l’approche de l’élection présidentielle algérienne du 18 avril 2019, des manifestants ont défilé dans les rues d’Alger, afin d’exprimer leur refus d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Dans les rues d’Alger, officiellement interdites aux manifestations, des Algériens défilent par centaines. Jeunes pour la plupart, ils sont venus défier le pouvoir”. Aussi, dans son édition d’hier,

Le Figaro rapportait que “des milliers de personnes rassemblées dans plusieurs villes d’Algérie répondaient à plusieurs appels anonymes lancés sur les réseaux sociaux à manifester contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat présidentiel”. Ce journal a estimé que “pour les Algériens, c’est la candidature de trop”.

Idem pour le journal Le Point on-line qui a titré son éditorial : “Algérie, Venezuela de l’Afrique ?” où on lit que “la réélection annoncée d’un Président invalide est à l’image d’un pays qui souffre d’immobilisme et de désenchantement”.

Du reste, les sites internet et les quotidiens de tous les pays ont préféré répercuter les dépêches de l’AFP et de Reuters, mais aussi des images postés sur Facebook par les manifestants, sans faire le moindre commentaire.

FARID BELGACEM