L’annonce faite par le Président de la République de la levée de l’état d’urgence dans un très proche avenir lors du Conseil des ministres, de jeudi dernier, a suscité des réactions favorables de la part de partenaires importants de l’Algérie en l’occurrence les Etats-Unis et le Parlement européen.
Le président du Parlement européen, M. Jerzy Buzak, et le porte-parole du Département d’Etat ont salué la décision prise de lever l’état d’urgence en vigueur depuis plusieurs années en Algérie pour des raisons liées à la lutte contre le terrorisme.
Une mesure revendiquée par plusieurs partis politiques et associations de la société civile qui souhaitent jouir pleinement et sans aucune restriction des libertés reconnues par la Constitution, s’agissant de la libre expression des opinions etc. La décision prise allant dans le sens des aspirations des citoyens est qualifiée côté américain “d’avancée positive” alors que le président du Parlement européen, M. Buzak, a parlé de “développement positif”. Une mesure à même de consolider la paix, la stabilité et la démocratie dans un pays (l’Algérie) qui joue un rôle pivot s’agissant de la stabilité et de la sécurité dans la région.
Dans le contexte des troubles qui secouent de nombreux pays du monde arabe (Tunisie, Egypte, Yémen, Jordanie…) où s’expriment des revendications politiques, économiques, sociales et culturelles, la décision prise par le Président Bouteflika apparait judicieuse et traduit le sens de l’écoute du Chef de l’Etat toujours attentif pour répondre aux préoccupations des citoyens et des acteurs de la vie politique, économique et sociale du pays.
Suite aux manifestations de colère des jeunes dans plusieurs villes du pays contre la hausse des prix des produits de première nécessité, le chômage, le manque de logements, les dépassements dont sont victimes les citoyens de la part de l’administration, etc., les pouvoirs publics ont pris la mesure de la légitimité de ces revendications et des décisions importantes ont été prises pour les satisfaire comme cela ressort des mesures décidées lors de la réunion du Conseil des ministres de jeudi dernier présidée par le Chef de l’Etat.
Qu’il s’agisse de la création d’emplois, du logement, de la préservation du pouvoir d’achat, les mesures prises et les moyens financiers mobilisés à cet effort ne manqueront pas de satisfaire un nombre important de demandeurs, l’objectif de ces mesures étant de satisfaire le maximum dans les meilleurs délais.
Le Chef de l’Etat a instruit le gouvernement de suivre la mise en œuvre de ces mesures et d’établir un rapport périodique pour évaluer les résultats. Il s’agit pour le gouvernement de déployer davantage d’efforts et d’intelligence pour arriver à de meilleurs résultats dans la satisfaction des besoins sociaux notamment pour ce qui est de la réponse aux épineux problèmes du chômage et de la crise du logement.
Il y a lieu de rappeler que le programme quinquennal 2010-2014 doté d’une enveloppe de 286 milliards de dollars a inscrit l’objectif de création de 3 millions d’emplois et la réalisation de 2 millions de logements. Comme pour avoir mené des réformes d’avant-garde pour renforcer la démocratie, le pluralisme, l’Etat de droit et la bonne gouvernance, l’Algérie est vue comme un pays pionnier en matière de réformes dans le Monde arabe. Ses positions en faveur de la paix, de la sécurité, son engagement dans la lutte contre le fléau du terrorisme lui valent respect et considération auprès de la communauté internationale y compris les grandes puissances qui ont des liens solides de coopération avec notre pays dans le contexte des défis qui se posent aujourd’hui.
M. Brahim