Abdelmalek Sellal a surpris son monde lors de la présentation du plan d’action du Gouvernement devant les députés. Une des dimensions de ce plan d’action, c’est l’approfondissement de la réconciliation nationale. Et dans ce cadre, il annoncé, à la surprise générale que le président Bouteflika avait décidé la semaine dernière, dans le cadre du parachèvement du processus de réconciliation nationale, de « lever l’interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes ».
Sellal ne donnera pas plus de détails sur ces personnes, mais on sait que les personnes interdites de sortie du territoire national, sont les cadres de l’ex FIS, notamment Ali Benhadj, Kamal Guemazi, Ali Djeddi, Abdelkader Boulhamkham, considérés en vertu des disposition du texte portant réconciliation nationale comme responsables politiques de la tragédie nationale.
Est-ce que la mesure touchera les ex émir de l’AIS comme Madani Mezrag, invité aux consultations politiques par Ouyahia, Benhadjar, Benaicha, qui ont assumé publiquement des assassinats.
Inversement, les membres du FIS interdits d’entrer au territoire national, Anouar Haddam, Dhina, peuvent-ils désormais venir en Algérie ? La question se pose.
En tous cas, comme le précise Sellal, désormais « la seule partie habilitée à interdire à ces personnes de sortir du territoire national est le juge d’instruction précise le Premier ministre pour qui le processus de réconciliation nationale « sera mené à son terme », et que l’Etat « maintiendra sa politique de la main tendue en direction des égarés qui feront acte de repentance ». Toutefois, il ajoutera que « les actions de lutte antiterrorisme pour consolider la sécurité nationale » se poursuivront.