Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme, Farouk Ksentini a réaffirmé hier son soutien au maintien de l’interdiction des marches au niveau de la capitale tout en relevant l’existence d’autres alternatives aux partis politiques, notamment l’opposition, de s’exprimer.
Invité hier de l’émission «Politique» de la Chaîne III de la Radio nationale, il dira : «Il faut respecter l’Etat et éviter l’affrontement», ajoutant que les partis politiques peuvent interpeller le gouvernement au sein de l’Assemblée populaire nationale, tenir un débat national, s’exprimer à travers la presse et les médias avant de conclure : «Moi si j’étais président d’un parti politique, je demanderais audience au président de la République». Selon
M. Ksentini, «le président de la République ne refusera pas d’écouter un parti politique qui voudrait exprimer ses contraintes ou son mécontentement». M. Ksentini qui rappellera que l’état d’urgence a été instauré pour des raisons sécuritaires et non pour atteinte aux libertés, dira que sa levée est un «non-événement» pour les citoyens mais l’impact sera ressenti par des partis et la presse concernant les libertés individuelles. Voici les paradoxes de Maître Ksentini qui ne voit pas dans la dissolution de l’APN un acte «dramatique», répondant à une question sur les appels de certains partis portant organisation des législatives anticipées. A ce titre, il dira : «Je respecte cette demande (élections législatives anticipées) et si les conditions le nécessitent, il n’y a rien de dramatique (…) , ce n’est pas une injure ou une insulte». En tout cas, selon Ksentini avec la levée de l’état d’urgence «l’Algérie rétablit son image, et dit qu’on n’est pas un Etat mafieux». Il ajoutera que «l’agrément des partis politiques sera le bienvenu».
N. C.