Le gouvernement a annulé en 2013 plusieurs projets d’équipements non entamés, en affectant les ressources financières qui leur étaient mobilisées à d’autres secteurs, a indiqué, aujourd’hui, le ministre des Finances, Karim Djoudi, mais sans pour autant préciser le nombre et les montants de ces projets.
Selon le ministre qui répondait aux questions soulevées par les députés de l’Assemblée populaire nationale sur le projet de loi portant règlement budgétaire de 2011, le gouvernement a pris plusieurs dispositions afin de renforcer le contrôle des projets et des dépenses spéciales qui leur sont destinées.
Il a indiqué, dans ce sens, que les mesures mises en vigueur par les autorités ont permis de réduire de 76% les coûts des réévaluations des projets entre 2007 et 2011. Celles-ci, renchérit-il, sont passées « de 1113,5 milliards de dinars en 2007 à quelque 280 milliard de dinars en 2011 ».
Ces mesures qui visent à réduire les dépenses se sont poursuivies en 2013 et se sont soldées par l’annulation de plusieurs projets. En 2013, affirme le ministre, « il a été procédé, avec l’accord du gouvernement, à l’annulation des projets d’équipements non entamés depuis cinq ans », en application, a-t-il expliqué, d’un décret sur les dépenses d’équipements qui a introduit l’obligation d’annuler tout projet si sa réalisation n’est pas entamée cinq ans après son enregistrement.
Le ministre a souligné à ce propos que « les dotations budgétaires mobilisées pour ces projets seront affectées à d’autres secteurs qui affichent des besoins de financement », mais sans pour autant préciser le coût global de ces projets annulés.
Pour justifier l’annulation de ces projets, Djoudi dira que les réévaluations est un problème récurant à travers le monde qui s’explique par une multitude de facteurs dont la fluctuation des prix sur le marché, la forte concurrence entre les prétendants aux projets avant les offres, ainsi que le déséquilibre entre les réalisations et les plans.
Sur un autre registre et en réponse à la requête de la majorité des députés concernant l’examen des projets de loi sur le règlement budgétaire avant les lois de finances, le premier argentier du pays a indiqué que la tâche revient au parlement qui doit programmer l’étude du projet au temps voulu. « Notre projet de loi sur le règlement budgétaire est prêt 18 mois après la clôture de l’année, a-t-il précisé.
En fin de séance, les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté à la majorité le projet de loi. Les partis d’opposition ont voté contre tout en qualifiant le projet de « honteux ».
Khelifa Litamine