Leurs commerces se situent sous des immeubles désaffectés ou démolis: Des commerçants d’El-Mokrani en attente d’indemnisation depuis 2016

Leurs commerces se situent sous des immeubles désaffectés ou démolis: Des commerçants d’El-Mokrani en attente d’indemnisation depuis 2016

D. B.

Leurs commerces se situent sous des immeubles désaffectés ou démolis: Des commerçants d’El-Mokrani en attente d’indemnisation depuis 2016
        Une vingtaine de locataires de commerces, situés sous des immeubles désaffectés ou démolis après les opérations de relogement, attendent toujours d’être indemnisés, et ce depuis décembre 2016. Il s’agit de commerces situés dans les quartiers de Boulanger, Choupot, Cuvelier et Brunie.
Selon des représentants des commerçants concernés, qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, au lendemain des opérations de relogement des familles du secteur urbain d’El-Mokrani (Sidi Senouci) en 2016, l’ex-wali d’Oran, M Zaalane, leur avait promis une indemnisation par l’octroi de nouveaux locaux à Oued Tlélat et Gdyel mais, depuis, rien n’a été fait. «Nous avons fourni tous les documents nécessaires depuis plus d’une année, avec l’espoir d’avoir de nouveaux locaux, malheureusement après le départ du wali, nommé ministre, tout a été bloqué. Nous avons été reçus trois fois par le secrétaire général de la wilaya, avant d’être orientés vers le chef de daïra.
Après avoir déposé de nouveau nos dossiers, nous n’avons toujours aucune réponse à nos doléances», assure notre interlocuteur. Ce dernier affirme que deux correspondances, l’une en 2017 et la deuxième en 2018, ont été adressées à la wilaya pour leur rappeler les engagements de l’ex-wali, «mais jusqu’à présent, aucune démarche n’a été entreprise pour nous indemniser». Le représentant des commerçants a tenu à signaler qu’au niveau des cités de Oued Tlélat et Gdyel, il y a plus d’une centaine de locaux commerciaux non exploités. «Nous avons appris que les services de l’OPGI viennent de lancer une vente aux enchères de ces locaux et de ceux de Belgaïd, alors qu’on nous a promis l’octroi de locaux au niveau de ces sites», ajoute notre interlocuteur.
«Nous nous sommes engagés à payer nos loyers comme tout locataire, malheureusement nous n’avons rien vu venir. Nous sommes au chômage forcé depuis près de trois années avec des familles à charge», souligne un des commerçants de Boulanger. Il y a lieu de signaler que près de 200 propriétaires et locataires de commerces situés sous les immeubles démolis ou programmés à la démolition sont concernés par l’indemnisation. Il s’agit de commerçants qui ont accepté d’être indemnisés. Ces commerçants ont été recensés à travers les secteurs urbains concernés par les opérations de relogement.
A ce titre et dans le cadre des dispositions prises par la wilaya d’Oran, pour accélérer le processus de démolition des immeubles et habitations désaffectés, une commission chargée de l’étude des dossiers des commerçants à indemniser a été mise en place. Cette commission cible les propriétaires et locataires des commerces situés en bas de ces immeubles et qui entravent les opérations de démolition. L’installation de cette commission fait suite à une demande des services de la commune qui ont éprouvé des difficultés au niveau de certains immeubles qui ont été vidés de leurs occupants après les relogement, mais qui ne peuvent être démolis à cause de la présence de ces commerces.
«Un rapport détaillé a été établi par la commission et remis a la wilaya», assure un responsable au niveau de l’APC. Ce dernier signale, par ailleurs, que plus d’une cinquantaine d’habitations désaffectées après les opérations de relogement, ont été démolies par les services de l’APC et que d’autres habitations sont programmées à la démolition mais l’opération bute parfois sur le problème des propriétaires de locaux commerciaux situés au niveau des rez-de-chaussée.