Réunis à Riga pour un conseil « informel » – sans prise de décision – les ministres des affaires étrangères des Vingt-Huit sont toutefois parvenus à masquer habilement leurs divergences sur le sujet en figeant la situation actuelle qui voit, notamment, 151 personnalités russes et ukrainiennes prorusses visées par un gel de leurs avoirs et des interdictions de visa.« Nous notons une fragile amélioration de la situation, mais nous devons rester extrêmement prudents », a indiqué le ministre Laurent Fabius. Pour lui, il serait, en tout cas, « paradoxal » de hausser le ton à l’égard de Moscou alors que les atteintes au cessez-le-feu sont plus rares et que des armes lourdes sont enlevées du champ de bataille. Et tant pis si les délais fixés par les accords de Minsk négociés le 12 février (toutes les armes retirées pour le 2 mars, tous les prisonniers et otages libérés pour le 6) sont dépassés. «Nous avons fixé le cap, la marche en avant », souligne le chef de la diplomatie française.
Contexte mouvant
Tout en se demandant si le président russe a vraiment l’envie de respecter les accords de Minsk – et s’il y a intérêt – une bonne partie des Européens pense qu’il songe surtout à déstabiliser toute l’Ukraine. Paris, Berlin et d’autres capitales continuent toutefois de parier sur la fragile voie diplomatique et François Hollande a indiqué les limites à ne pas dépasser.
AFP
