L’Europe, oui aux émigrés riches, non aux pauvres, Quand le Vieux continent se barricade…

L’Europe, oui aux émigrés riches, non aux pauvres, Quand le Vieux continent se barricade…

Peu importe qu’ils soient noirs ou jaunes, musulmans ou bouddhistes, l’essentiel est qu’ils ramènent dans leurs valises beaucoup de sous.

La question de l’émigration continue d’être au centre des débats politiques en Europe, notamment avec la persistance de la crise économique. Conjuguée à l’arrivée de milliers de migrants clandestins en provenance d’Afrique principalement, celle-ci a généré une montée en puissance des mouvements populistes et racistes qui appellent ouvertement parfois à la chasse aux étrangers comme cela a été le cas récemment en Grèce où des membres du parti néonazi Aube dorée se sont carrément attaqués à des commerçants pakistanais installés dans un marché d’Athènes. Face à cette situation, certains pays européens ont décidé de réagir en durcissant les conditions d’accès à leur territoire et en renforçant les contrôles aux frontières extérieures. La Grèce et la Bulgarie (qui a rejoint l’Union européenne en 2007) sont allées encore plus loin en érigeant des murs hauts de plusieurs mètres le long de leurs frontières avec la Turquie. Avant elles, l’Espagne avait construit des clôtures grillagées géantes à Ceuta et Melilla. L’objectif étant toujours le même : empêcher, coûte que coûte, des populations dépourvues de tout, de fouler le sol européen. «Nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde». Tel semble être le message des pays européens aux millions de personnes qui veulent les rejoindre pour fuir la misère qu’ils subissent au quotidien dans leur pays. En revanche, les riches investisseurs sont les bienvenus ! Pour eux, l’Europe est prête à dérouler le tapis rouge. Peu importe qu’ils viennent d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud, peu importe qu’ils soient noirs ou jaunes, musulmans ou bouddhistes, l’essentiel est qu’ils ramènent dans leurs valises beaucoup de sous. Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur. Après l’Espagne qui a accordé le droit d’obtenir un titre de séjour à tout étranger qui rachète pour deux millions d’euros de dette publique, la Lettonie qui a mis en place une procédure qui permet aux citoyens non européens de résider sur son territoire à condition qu’ils investissent dans une entreprise, et les Pays-Bas qui proposent aux étrangers non communautaires un permis de séjour moyennant 1,25 million d’euros et un engagement à investir dans l’économie locale, Malte a fait encore mieux en offrant la possibilité d’acquérir la nationalité à tous ceux qui verseront la somme de 650 000 euros ! Tout est question d’argent finalement. Les droits de circuler, d’émigrer et de voyager ne sont que des slogans…

K.I