Le sachet plastique étouffe littéralement les espaces publics, aussi bien en ville, dans la campagne que dans la montagne.
Il se cramponne aux lampadaires, aux poteaux électriques, aux paraboles et à tout ce qui est vertical. Ils sont aussi accrochés aux arbres, aux clôtures d’habitations, entassés dans les coins où emportés par les vents.
Ces derniers jours, du fait de la fièvre acheteuse qui s’est emparée des citoyens, la ville Oran est devenue une immense poubelle de sachets en plastique et de toutes les couleurs que les commerçants utilisent pour emballer leurs marchandises. Les sacs en plastique noirs font aussi partie de notre décor urbain.
On croyait que les sachets en plastique noir avaient disparu à jamais de l’environnement des Algériens, après l’action du ministère de l’Aménagement du Territoire interdisant la production et l’usage de cet emballage, nocif aussi bien pour la santé que pour l’environnement. Mais ceux-ci ont la peau dure et à Oran, nombreux sont les commerçants qui se sont remis à l’utilisation du sachet noir, en toute impunité.
Pourtant, sa nocivité n’est pas remise en question. Ces commerçants expliquent le fait par la prolifération d’ateliers clandestins qui emploient des agents de distribution tout aussi clandestins, qui approvisionnent directement les magasins.
Le dispositif juridique a été mis à mal par l’informel qui a vu dans la filière sachet plastique un marché parallèle juteux. Toutefois, le consommateur reste le maillon d’excellence par lequel la chaîne du sachet noir peut être facilement rompue.
En déclarant la guerre au sachet noir, et en mettant au point une réglementation coercitive relative au contrôle de la conformité des sacs plastiques destinés à emballer des aliments, les décideurs n’ont pas, par contre, interdit leur emploi.
Dernièrement, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, a annoncé son engagement quant à l’éradication des sachets plastiques qui pullulent partout.
Cette question dans sa globalité, environnementale et économique, fait actuellement l’objet de travaux d’une commission qui devrait rendre publiques très prochainement ses conclusions.
Mehdi A.