Leur procès a eu lieu hier à Alger,Six mois avec sursis pour 43 gardes communaux

Leur procès a eu lieu hier à Alger,Six mois avec sursis pour 43 gardes communaux

Les 43 gardes communaux poursuivis pour attroupement illégal sur la voie publique, obstruction de celle-ci et agression sur agents de l’ordre public lors de la marche de ce corps, le 9 juillet dernier sur Alger à partir de Blida, où ils étaient en sit-in permanent depuis le 26 juin, ont écopé de six mois de prison avec sursis.

C’est là le verdict du tribunal de Bir Mourad Raïs qui a jugé cette affaire, hier, pour la seconde fois après un premier report prononcé le 24 octobre dernier. Une sentence qui est tombée tel un couperet sur les intéressés mais aussi sur leurs nombreux collègues, près de 500, venus des quatre coins du pays leur apporter leur soutien. Surtout que la plaidoirie des six avocats qui ont assuré la défense (trois de la LADDH et les trois autres du RADDH, Réseau des avocats de défense des droits de l’Homme), a été appréciée par l’assistance tant ils ont pu battre en brèche les chefs d’inculpation retenus contre les prévenus. Ce qui, d’ailleurs, présageait d’une issue heureuse pour tout le monde. Mais c’était compter sans la sentence prononcée en début d’après-midi, vers 13h30, quand la magistrate chargée du dossier a retenu la charge de six mois de prison avec sursis. Pour Lahlou Aliouet, chargé de la communication de la Coordination nationale des gardes communaux, la sentence sent le «politique», tant, pour lui, elle résonne comme un avertissement à tout le monde, soit les divers acteurs sociaux tentés de manifester pour revendiquer. La même appréciation chez Amine Sidhoum du RADDH pour qui le drame est le fait que deux corps constitués de la République se retrouvent sur le banc des accusés. Notre interlocuteur, qui dira faire appel, pense que le verdict est extrêmement sévère, et ce, malgré le caractère vide du dossier. «Tous les éléments derrière les trois chefs d’inculpation retenus contre les 43 gardes communaux n’ont aucune assise légale», signifiera- t-il. Par ailleurs, Lahlou Aliouet, abattu par le verdict, comme le reste de ses collègues, réitérera le maintien du rassemblement prévu le 4 janvier prochain devant le siège de l’APN. Une manière pour lui de signifier que le verdict est loin d’entamer la détermination des gardes communaux à aller au bout de leurs revendications.

M. Kebci