L’Algérie, longtemps habituée à la compagnie des chiens et des chats de race commune, voit une nouvelle vague d’amis à quatre pattes – et même sans pattes – déferler sur son territoire. Fini le temps où le chat de gouttière régnait en maître, car les foyers algériens sont désormais de plus en plus conquis par les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC).
Ce marché, en pleine expansion, révèle une fascination grandissante pour des créatures aussi exotiques qu’attachantes.
NAC en Algérie : Des félins de race et des compagnons étonnants
Autrefois dominé par le classique chat de gouttière, le marché félin s’est récemment embourgeoisé : les races prestigieuses débarquent en force. Le Persan, le Bleu russe, ou encore l’impressionnant Maine Coon – qui peut atteindre jusqu’à un mètre de long – séduisent une clientèle de plus en plus friande de prestige… et prête à y mettre le prix.
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Mais les NAC ne s’arrêtent pas aux ronronnements élégants. L’attrait pour l’insolite a ouvert la porte à d’autres compagnons, comme les adorables cochons d’Inde et, pour les plus audacieux, des animaux à sang froid comme des lézards et même des serpents ! Une diversité qui surprend et témoigne d’une évolution des mentalités.
Parmi les nouveaux venus, un animal emblématique attire lui aussi la curiosité : le fennec. Bien plus qu’un symbole national ou le logo de Firefox, ce petit renard des sables, au look irrésistible avec ses grandes oreilles et son pelage couleur sable, fait une entrée remarquée dans la catégorie des NAC en Algérie.
Nocturne, vif, omnivore et étonnamment docile, le fennec séduit certains passionnés… malgré les nombreuses restrictions légales qui encadrent sa détention.
Des prix qui donnent le vertige et des habitudes alimentaires surprenantes
Derrière cette nouvelle mode se cache un marché où les prix peuvent atteindre des sommets. Selon un propriétaire d’animalerie à Alger, le coût de certaines espèces est tout bonnement exorbitant. Le champion incontesté est sans doute l’Ara, qui peut se vendre jusqu’à 63 millions de centimes.
Quant aux serpents, si l’on se rassure en apprenant que les espèces en vente ne sont heureusement pas venimeuses, c’est leur régime alimentaire qui interpelle. Leurs propriétaires doivent souvent s’approvisionner en souris de laboratoire, une denrée rare. En cas de pénurie, une astuce surprenante est de les nourrir avec des escalopes !
Les perroquets ne sont pas les seuls à afficher des tarifs à six zéros. Un autre animal en vogue, le Spitz Pomeranian, un petit chien au look de peluche, peut dépasser les 25 millions de centimes.
Le revers de la médaille : une responsabilité à ne pas négliger
Cette tendance, bien que fascinante, n’est pas sans risques. L’engouement pour les NAC soulève la question de la responsabilité des propriétaires. Face à cet engouement croissant, une mise en garde s’impose.
Un animal, aussi mignon, original ou instagrammable soit-il, reste un être vivant. Il demande des soins, de l’attention, un environnement adapté à ses besoins, et surtout… une réelle volonté de s’en occuper durablement.
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Il est impératif que cette nouvelle « mode » ne soit pas prise à la légère. Chaque animal, qu’il soit un majestueux Maine Coon ou un serpent, mérite d’être traité avec respect et de vivre dans des conditions qui lui sont adaptées. Adopter un NAC, ce n’est pas seulement céder à un caprice, c’est s’engager pour la vie de son compagnon.