Leur nombre ne cesse de croître Des policiers en tenue civile pour traquer les «taxieurs» clandestins

Leur nombre ne cesse de croître Des policiers en tenue civile pour traquer les «taxieurs» clandestins

Une opération coup- de-poing a été menée au courant de cette semaine par les services de sécurité pour traquer les clandestins desservant la ligne palais des sports (M’dina J’dida) à la zone est de la ville (Haï Nour, Haï Es Sabah, Haï Yassmine, Dar Es Salam…).

Des policiers en civil ont appréhendé plusieurs taxis clandestins en train de racoler des clients. Ils ont procédé au retrait des permis de conduire et des documents des véhicules d’une dizaine de clandestins.



Cette descente des policiers en civil a provoqué une panique parmi les clandos qui ont été alertés par leurs camarades épinglés.

Les «stations» ont été quasiment désertées durant toute la journée de mardi par les taxis fraudeurs. Les clandos n’ont pas été les seuls victimes de cette descente policière mais les nombreux usagers qui avaient pris l’habitude de recourir au service des clandos ont été pris au dépourvu.

«Ces clandestins rendent d’énormes services aux habitants des quartiers de la zone Est.

Avec seulement 50 dinars la place, vous pouvez vous rendre en 15 minutes à M’dina J’dida. Dans le bus, le trajet dure souvent une heure voire plus en cas d’embouteillage.

En plus, les chauffeurs des autobus ne respectent pas les usagers qui sont « empaquetés » comme des sardines sans oublier les arrêts anarchiques et prolongés dans les stations, les pickpockets et les courses poursuites», relate cet habitant de Haï Es Sabah. Et d’enchaîner : «le secteur des transport baigne dans l’anarchie totale. Les services concernés doivent faire leur travail de régulation au lieu de chasser ces pauvres clandestins qui ont des bouches à nourrir».

L’avis de cet habitant semblait être partagé par de nombreux citoyens qui estiment que ces clandos sont un «mal utile». «Ils ne font rien de mal bien au contraire, ils offrent de grands services aux habitants», affirme ce père de famille.

Il est à noter que le nombre des taxis fraudeurs est en constante hausse à Oran. Les taxis «fantômes» travaillent à l’ombre ou par téléphone. Ils ne payent ni charges ni impôts.

Ces taxis fraudeurs préfèrent travailler durant les heures de pointe ou durant la soirée pour éviter les contrôles des services de police. Durant la journée, ils maraudent dans certaines zones de la ville notamment à Oran Est et au 2ème boulevard périphérique (ligne B).

Certains clandestins vont loin en racolant les clients au nez et à la barbe des chauffeurs de taxis agréés et souvent pour le même prix. Ainsi dans la station des taxis inter-wilayas de l’USTO, de nombreux fraudeurs rodent aux alentours à la recherche de clients potentiels.

Mostaganem, Relizane, Tiaret…. ces clandestins sont prêts à vous conduire là où vous voulez, l’essentiel pour eux est d’être payé. On assiste souvent dans cette station à des bagarres rangées à cause du racolage des clients entre les taxieurs agréés inter-wilayas et des clandestins.

Certains clandestins ont même été victimes de lynchage de la part des chauffeurs de taxis réguliers qui se soutiennent mutuellement contre les fraudeurs.

A. Saïd