Des enquêtes sont menées pour arrêter ces trafics
Le phénomène de la mendicité cache d’autres fléaux comme la toxicomanie.
Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, réitère son appel pour la prise en charge réelle du phénomène de la mendicité qui se propage de plus en plus dans les lieux publics et les boulevards des grandes villes du pays. «Il y a encore des enfants exploités par des gens qui louent des bébés de 6 mois en les exposant au grand soleil et aux pluies pour des fins personnelles, dont nous n’écartons pas le trafic de la drogue qui règne dans ce circuit au vu et au su de tous», a-t-il tonné hier, lors d’un point de presse qu’il a animé à Alger. Très critique à l’égard des parents qui maltraitent leurs enfants, dont certains louent leur progéniture à de tierces personnes inconscientes ou même lâches, Saïd Barkat est revenu longuement sur la nécessité des sanctions à l’encontre de personnes impliquées dans les réseaux maffieux et sans scrupules et qui ne reculent devant rien.
Des enquêtes diligentées depuis des mois, et d’autres en cours qui concernent l’identification des auteurs du trafic et de location des bébés et même des handicapés, sont bel et bien engagées. «La loi est très claire dans ce sens. La loi interdit l’exploitation des enfants. Les enquêtes détermineront, de manière précise, les responsables et les auteurs de fausse mendicité. Ceux qui sont dans le besoin réel seront pris en charge par l’Etat. Ceux qui profitent de la situation seront remis à la justice qui suivra la procédure pour mettre un terme définitif à ce danger qui menace la société ces dernières années», a-t-il répondu au journaliste qui l’a rappelé sur la problématique de la mendicité.
Au sujet des sans-domicile-fixe (SDF), qui traînent sur les trottoirs en cette période d’hiver 2011, les services du Samu social, dépendant du secteur de la Solidarité nationale, ont pris en charge 4396 personnes, à savoir 285 enfants, 457 femmes et 3654 hommes. L’opération concerne la période allant du 15 septembre au 31 octobre dernier.
S’agissant de la prise en charge des handicapés de manière générale, Saïd Barkat reconnaît d’emblée que la situation est très complexe: «La question des handicapés est une problématique de la société toute entière. Chacun est responsable dans une partie ou une autre», selon M.Barkat. Pour ce faire, une convention a été signée entre quatre ministères à savoir, l’Habitat, la Jeunesse et des Sports, l’Aménagement du territoire et la Solidarité nationale, afin de prendre en charge les besoins des handicapés, à commencer par l’accessibilité, le travail, l’éducation, la santé et autres préoccupations quotidienne au même titre ou mieux encore que les autres citoyens. Répondant au sujet de la prise en charge des handicapés en Algérie, Harouie H., cadre dans le secteur public, dira à ce propos: «Les personnes normales éprouvent elles-mêmes d’énormes difficultés. Que dire alors des handicapés qui sont abandonnés à leur sort parfois même au sein de leurs familles et quartiers? L’Etat et la solidarité citoyenne doivent être aux côtés des handicapés de manière dépendante, a-t-elle ajouté. Le programme de la Journée internationale des handicapés, qui s’étale du 1er au 3 décembre à l’office Riadh el Feth, mettra en exergue la production de cette frange de la population.