Comme chaque année, pendant le mois sacré du Ramadhan, le nombre de mendiants connait une hausse dans la wilaya d’Oran et ils sont plus de 2300 mendiants à s’installer, notamment, devant les mosquées espérant tomber sur des âmes charitables.
C’est un phénomène qui prend des dimensions inquiétantes ces dernières années, en effet, s’ajoutant aux mendiants nationaux, les réfugiés syriens et les subsahariens se mettent également à mendier dans les différents quartiers d’Oran. Selon un recensement réalisé dernièrement par la direction des activités sociales, il existe plus de 2300 mendiants à travers la Wilaya, ainsi que les Syriens et les subsahariens qui pour la plupart, s’appuient sur la mendicité comme l’unique source de revenue.
Selon des spécialistes, la raison principale qui est à l’origine d’un tel phénomène est évidemment la cherté de la vie, ce qui rond les fins de mois difficiles pour les familles pauvres notamment durant le mois de Ramadan où les produits alimentaires connaissent une hausse considérable. Outre cette catégorie de mendiant, on assiste également à un phénomène qui contredit toutes les normes d’humanisme, qui n’est autre que l’utilisation des enfants dans les différents lieux profitant de la bonté des citoyens pour en tirer le maximum d’argent.
Il existe également ceux qui se servent de leurs maladies pour mendier qu’ils rendent la partie atteinte bien visible aux yeux des passants, leur demandant de les aider à se procurer des médicaments tout en leur montrant une ordonnance qui contient les différents médicaments, dont ils ont besoin. Outre les mendiants qui sont vraiment dans le besoin, il existe d’autres personnes qui prennent la mendicité comme une profession, afin de gagner de l’argent facilement, sachant qu’il existe des lois qui ont été mises à cet effet pour interdire ce genre de comportements.
Il est à noter par ailleurs, que l’état offre son aide aux familles défavorisées avec le lancement de l’opération du couffin de Ramadhan où les restaurants Errahma offrent des repas chauds aux sans domicile fixe et aux personnes démunies, néanmoins, ces aides restent insuffisantes pour ces dernières qui sont impuissantes face à cette situation.
Yacine Bacha