Quatre nouvelles plages sont proposées à l’ouverture cette année dans la wilaya d’Alger, ce qui porte le nombre total à 69 plages autorisées à la baignade, alors que 16 autres sont toujours fermées pour absence d’accès, travaux, pollution ou dangerosité.
Le littoral algérois, malgré son étendue sur une centaine de kilomètres, ne semble pas suffire au grand rush des estivants. Ce qui constitue chaque année un casse-tête pour les autorités de la wilaya qui, pour remédier à ce problème, s’attellent à aménager et ouvrir de nouvelles plages.
Pour la saison 2013, qui s’ouvre officiellement aujourd’hui, quatre plages supplémentaires sont ouvertes aux estivants.
Il s’agit de Sidi-Fredj Ouest à Staouéli, Fontaine à Aïn Benian, Aouinet-Hasni 2 à Raïs Hamidou et Sidi El-Hadj à El-Marsa.

Ceci porte le nombre de plages autorisées à la baignade à 69. Un chiffre qui a presque doublé depuis 2004. C’est dire les efforts consentis par la wilaya dans ce domaine, sachant que l’ouverture d’une plage nécessite un travail préalable considérable au plan aménagement des accès, du nettoyage, de la mise à disposition de commodités, le tout couronné par plusieurs analyses d’échantillons d’eau de mer.
À titre indicatif, l’APPL, Agence chargée de la promotion du développement et de la protection du littoral et des zones touristiques d’Alger, a procédé à l’analyse par l’Institut Pasteur de plus de 560 échantillons d’eau de mer.
Cependant, si la wilaya ne ménage pas ses efforts pour rendre agréable le séjour des estivants, d’autres parties ne se gênent pas pour jouer les maîtres à bord sur les plages en faisant leur propriété privée.
Comme tout le monde l’aura deviné, il s’agit d’abord de ces racketteurs qui vous imposent à l’entrée de la plage le paiement “du droit d’accès” et puis ces “exploitants” qu’on pourrait désigner par le qualificatif de “colons”. Ces derniers s’installent dès le lancement de la saison estivale avec armes et bagages. Comprendre les tables, chaises, parasols et autres moyens encombrants. Rien n’arrête alors ces expansionnistes qui prennent leurs aises en réduisant l’espace revenant de droit aux estivants car, faut-il le rappeler, ces pratiques sont formellement interdites par arrêté du wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, qui est revenu souvent sur le sujet, précisant que l’accès aux plages est garanti et gratuit à tous les citoyens sur toute l’étendue des plages de la wilaya.
Le même arrêté stipule que l’installation des tables et des chaises est interdit sur la plage.
Il en est de même pour ce qui est des appareils et embarcations de pêche qui ne peuvent occuper l’espace réservé aux estivants. Mais là aussi on l’aura bien compris, ces dépassements ne sauraient exister sans la complicité tacite des collectivités locales concernées, malgré, encore une fois, la réglementation telle que prévue par ledit arrêté (article 5), rappelant entre autres administrations, les élus locaux à prendre leurs dispositions pour assurer le bon déroulement de la saison estivale. Ces élus locaux, qui se réfugient derrière de prétendus actes sociaux, ignorent-ils en fait que des dizaines de milliers d’estivants sont lésés ? Et si un tel laisser-faire subsiste, c’est que les APC concernées sont montrées du doigt.
À noter que les 69 plages autorisées à la baignade cette année sont réparties sur 5 circonscriptions administratives, à savoir Zéralda (18 plages dans les communes de Zéralda et Staouéli), Chéraga (19 plages dont Club-des-Pins), Bab El-Oued (15 plages), Dar El-Beïda (18 plages) et Rouiba (3 plages).
Il y a également lieu de noter que 16 plages sont interdites à la baignade pour différentes causes dont 6 pour pollution, pour absence d’accès, 4 pour travaux et une pour dangerosité. Il faut savoir, enfin, que la wilaya d’Alger compte 20 piscines dont les analyses bactériologiques effectuées en avril et mai montrent une bonne qualité des eaux.
A F