Leur action coïncidera avec les examens du Bac, Les communaux en grève à partir de lundi

Leur action coïncidera avec les examens du Bac, Les communaux en grève à partir de lundi

Les travailleurs des communes entameront une grève de trois jours à partir du 3 juin prochain. Un mouvement de protestation qui coïncidera avec le début des épreuves du baccalauréat, qui débuteront demain non sans conséquences sur l’approvisionnement en eau, la collecte des ordures dans les centres d’examens, le transport… Joint hier par téléphone, Aït Khelifa a indiqué que le choix de la date n’a pas été calculé.

Ce dernier a assuré que les travailleurs n’ont pas l’intention d’empêcher le bon déroulement des examens,  » nous agissons pour dénoncer surtout la non tenue des promesses faites à cette catégorie de travailleurs « , a-t-il souligné.

C’est pourquoi le Syndicat a décidé de convoquer une réunion avec sa base, pour étudier toutes les éventualités, les désagréments qui peuvent survenir suivant la spécificité de chaque commune, a-t-il souligné.

Citant l’exemple de l’approvisionnement en eau potable qui est assuré, dans certaines communes, par le service municipal et dans d’autres, par l’Algérienne des eaux. Il se peut, selon lui, que la grève soit reportée de quelques minutes, histoire de permettre aux candidats de passer leurs examens en toute quiétude. En tout état de cause, le service minimum sera assuré tel qu’exigé par les lois en vigueur, a-t-il noté.

Ne voyant aucune réaction parvenir de la part du ministère de l’Intérieur depuis leur dernier mouvement de protestation, qui remonte à un mois déjà, les travailleurs des communes reviennent à la charge, il sont plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout pour faire valoir leur plate-forme de revendications.

Aït Khelifa a souligné qu’un préavis de grève a été déposé le 26 mai dernier au niveau du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales ainsi que celui du Travail et de la sécurité sociale.

Ce recours, une fois encore, à la grève, effective à partir du 3 juin, est motivé par le silence de la tutelle Le représentant des travailleurs a réitéré son attachement à poursuivre la protestation jusqu’à satisfaction de l’ensemble des griefs constituant leur plate-forme de revendications.

Notre interlocuteur a dénoncé les pratiques non justifiées des autorités, subies par les syndicalistes et les travailleurs, qui ne pourraient être cataloguées que comme des tentatives de restrictions des libertés syndicales. Il a rappelé, à ce titre, la légitimité de leur droit de grève et d’adhésion aux syndicats autonomes.

Le président de la Fédération souhaite que les autorités répondent dans les plus brefs délais à leurs doléances, afin d’éviter ce mouvement de protestation. Pour ce syndicat qui devrait compléter aujourd’hui son dossier d’agrément, le recours à la grève reste le seul moyen afin de faire valoir les revendications socioprofessionnelles des travailleurs des communes, qui vivent dans la précarité pour la majorité d’entre-eux.

Le syndicat revendique plusieurs points, dont le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la révision et l’unification des statuts des travailleurs des communes, la révision du régime indemnitaire, l’intégration de tous les contractuels en poste, les travailleurs du filet social et l’implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs.

Une autre revendication d’ordre salarial sur laquelle insistent les travailleurs des communes, à savoir, l’augmentation du point indiciaire à 100 %, le relèvement de la prime de la femme au foyer à 8 000 DA et des allocations familiales à 2000 DA par enfant à charge sans aucune condition, la révision du mode de gestion du fonds national des péréquations des oeuvres sociales (FNPOS), le maintien du départ en retraite sans condition d’âge ainsi que la réintégration de tous les syndicalistes licenciés ou suspendus arbitrairement de leurs postes de travail.

Cependant, la promulgation d’un nouveau code de travail et l’abrogation de l’article 87-bis de la loi 11/90 figurent parmi les exigences des communaux.

R. A.