L’étudiant face à l’augmentation des prix du transport

L’étudiant face à l’augmentation des prix du transport

L’impact de l’augmentation des prix du transport sur les universitaires, en particulier chez ceux résidant à des dizaines de kilomètres des universités fait craindre le pire. « Une augmentation des prix du transport me coûterait une bonne somme d’argent », note un étudiant en sciences politiques et résidant dans la wilaya de Boumerdés.

« La plus grande partie des transporteurs assurant la ligne Alger – Boumerdés relève du secteur privé. Je peux opter pour un abonnement pour les bus du secteur public, mais cette option n’existe pas dans le secteur privé.

Je dois débourser une somme d’argent supérieure à celle que je dépensais précédemment », lance-t-il. « Je dépense en moyenne 100 DA par jour pour me déplacer jusqu’à l’université. Ma bourse universitaire ne me suffit pas pour faire face à ces dépenses, et l’augmentation des prix de transport compliquerait la situation pour moi », se plaint un étudiant a l’institut national en agronomie, résidant entre Alger et Boumerdès.

De nombreux étudiants en cursus universitaire, hors de leurs wilayas de résidence, estiment que « l’augmentation des prix de transport devrait inspirer une révision des conditions d’octroi d’une chambre universitaire ». « Pour obtenir une chambre universitaire, l’étudiant doit résider à au moins 35 km de l’université où il suit son cursus universitaire.

J’estime qu’il faut alléger cette condition et la ramener à moins de 20 kilomètres », commente un étudiant en électronique. « Déjà que pour un parcours de 15 kilomètres, l’étudiant devra, avec cette augmentation, dépenser une somme d’argent supérieure, tandis que le montant de la bourse universitaire reste en deçà de la réalité des prix », explique-t-il.

Déjà que La chute des prix du pétrole, la hausse des prix de transport et la dévaluation du dinar, sont fortement ressenties par les étudiants ! « Il existe des livres indispensables pour mon cursus universitaire, et que j’achète à coups de devises.

Je fais des économies pour pouvoir acheter un livre, mais avec la dévaluation du dinar et la hausse de l’euro sur le marché parallèle, je n’arrive pas à en acheter, et ça n’aide pas le renforcement de la qualité de ma formation universitaire », regrette cet étudiant qui ajoute que « cette situation est défavorable à l’université ».

Une documentation sur la riche et variée technologie et les sciences est très demandée par les étudiants pour leur cursus universitaire. « Il est vrai qu’il existe des bibliothèques universitaires, mais la demande est très forte et certains documents sont rares ».

L’augmentation des prix du transport et la dévaluation du dinar soulèvent une discussion entre de nombreux étudiants, même dans les amphithéâtres. « La situation n’est pas facile aujourd’hui pour nous », estime un étudiant en sciences maritimes.