L’été et le ramadhan dopent le marché des boissons

L’été et le ramadhan dopent le marché des boissons

La saison estivale et le mois de ramadhan, favorisant la consommation, l’industrie des boissons connait un foisonnement tous azimuts en Algérie. Avec un volume global estimé par le ministère du Commerce à 8 millions d’hectolitres/an, la gamme des boissons fabriquées sur le marché national est forte de quelque 300 marques, tous types de boissons confondues.

En revanche, c’est au niv0eau de l’implantation géographique que la branche boissons connait un certain déséquilibre, puisque 80% de l’industrie des boissons se concentre dans le nord du pays, alors que plus d’un quart des entreprises de production sont localisées dans la wilaya d’Alger.

Parmi les principaux indicateurs de base de la filière, l’APAB (Association des producteurs de boissons) estime à 7% la part de la branche boissons dans l’industrie agroalimentaire en Algérie, alors que son chiffre d’affaires avoisine les 50 milliards de dinars depuis 2014. Cependant, l’essor de la branche a contribué remarquablement au développement d’une nouvelle filière industrielle qui est celle des emballages, que ce soit plastique, verre ou carton, utilisé dans la fabrication de bricks pour les jus fruités ou les laits UHT (ultra haute température).

En termes de taille, ces entreprises sont loin de répondre aux normes requises dans leur majorité, car, à l’exception d’une minorité d’entités, développées depuis plus de 20 ans ou issues des anciennes EPE après leur privatisation, le reste est composé de PME de petite taille dont les effectifs sont compris entre 5 et 10 employés seulement.

En outre, il est nécessaire de noter que, malgré son expansion, l’industrie des boissons est autosuffisante, ne nécessitant quasiment pas de recours à l’importation, ni en intrants ni en produits finis. Selon l’APAB, les importations dans la branche boissons représentent à peine 1% de la facture alimentaire.

En matière  de présence au sein des industries agroalimentaire, la branche boisson est caractérisée par une tendance vers le monopole, puisque elle est dominée par une vingtaine d’opérateurs qui occupe plus de 95% de l’activité.

Par ailleurs, l’autre handicap qui entache ladite branche et dont l’APAB ne fournit pas d’éléments de réponse est le respect des normes de qualité, mais aussi l’apparition il y a quelques années du phénomène des activités informelles, certes dans une dimension marginale mais qui n’en demeure pas moins un facteur de risque pour la santé publique et pour la filière elle-même.