L’été à Béjaïa: Rush sur toutes les plages de la wilaya

L’été à Béjaïa: Rush sur toutes les plages de la wilaya

actualite2[81815].jpgLa saison estivale bat son plein avec la forte canicule qui sévit chaque jour en cet été 2015. Béjaïa et les villes côtières étouffent par l’affluence considérable de visiteurs venus des quatre coins du pays, particulièrement des wilayas de l’Est.

Plus de 3 millions d’estivants  ont séjourné sur le littoral de la wilaya depuis le début de la saison estivale. Les 32 plages autorisées a la baignade accueillent dès les premières lueurs de soleil, les baigneurs à la recherche de moments de fraîcheur au milieu des vagues de la Grande bleue.

La grande affluence

À Melbou, Souk El-Tenine, Aokas et Tichy, les estivants ont pris d’assaut les appartements en location pour assurer leur séjour. Les hôtels balnéaires ont enregistré une grande affluence en ce mois d’août. Un paysage bariolé par les nombreuses tentes collées les unes aux autres sous un soleil de plomb  et les nombreux baigneurs se donnaient à cœur joie au milieu des vagues sous l’œil vigilant des surveillants de baignade de la Protection civile. Bien que mal entretenues, les plages de Béjaïa sont très prisées par les visiteurs qui s’y hasardent dans cette belle région ou «le mariage» de la mer avec la montagne donne un paysage inestimable.

Nous avons suivi certains vacanciers sur la plage de Tichy qui séjournent dans des appartements loués chez des particuliers. Hamid, cadre dans une entreprise, originaire de Constantine, séjourne depuis début août à Tichy. Il raconte son séjour au milieu de sa petite famille, composée de sa femme, ses deux filles universitaires, Yasmine et Meriem, âgées de 20 et 22 ans,  et son fils Akram, 12 ans. «Je viens chaque année, durant mon congé, ici, à Tichy, je loue toujours chez le même propriétaire de logements. Je préfère louer un appartement personnel pour l’intimité de la famille, ma femme cuisine le soir, car nous descendons à la plage à 8h du matin et nous nageons librement, sans être dérangés par des énergumènes qui vous gâchent vos vacances avec leurs parties de foot sur le sable, les jet-skis et les canoës. À midi, on remonte dans l’appartement. Après une petite sieste, nous sortons pour  visiter des endroits comme le mausolée de Gouraya, le Cap Carbon ou le Pic des singes et, le soir,  nous assistons à certaines soirées artistiques à Béjaïa ville. Chaque année, je passe un mois ici, à Béjaïa. Malheureusement, chaque année, on retrouve ces plages dans des conditions d’hygiène lamentable, des ordures ménagères partout, des détritus rejetés par la mer,  des jeunes qui squattent tous les endroits. Pas de douches ni de toilettes. Les responsables locaux ne font rien pour assurer un bon séjour aux estivants comme, par exemple, élargir les routes et éviter ces encombrements interminables qui vous rendent la vie un calvaire.» À combien lui revient ce séjour ? Hamid mord ses lèvres et lâche : «Dans les 30 millions de centimes. C’est pour faire plaisir à toute la famille.» Comme Hamid, ils sont des centaines à se sacrifier durant toute l’année pour profiter de la période des vacances, loin du stress des villes bruyantes et des cités peuplées.

L’hygiène laisse à désirer

Certes, dès 10 heures du matin, les plages commencent à recevoir les baigneurs dont certains ne quittent l’endroit qu’à 20 heures. Mais force est de le signaler que certains baigneurs s’aventurent dans ces plages le soir, en dehors des heures de surveillance de baignade par les maîtres-nageurs, au risque de leur vie et même pendant la signalisation de la mer agitée. Ces mauvais comportements ont engendré, depuis le début de la saison estivale, 13 décès par noyades, uniquement en dehors des heures de surveillance et en mer agitée, avec le drapeau rouge. Avec toute cette affluence, certains commerçants  et agents immobiliers se frottent les mains avec toute l’arnaque qu’ils présentent aux clients. Dans les commerces et les cafés, l’hygiène laisse à désirer, du pain, des bouteilles en plastique de boissons gazeuses et d’eau minérale disposés sur les trottoirs et exposés au soleil durant toute la journée. Les agents immobiliers chargés de la location des appartements aux estivants agissent impunément et proposent des appartements sales avec une literie sentant la moisissure et des ustensiles usés à des prix exorbitants allant jusqu’à 10.000 DA  la journée. Certes, avec un littoral long de 100 km et avec tous les moyens dont dispose la wilaya, les responsables locaux pouvaient mieux faire pour assurer à Béjaïa une destination par excellence aux nombreux estivants qui viennent de toutes les régions du pays et aussi aux émigrés qui passent leur mois de vacances au pays.

M. Laouer