Benkhalfa a averti qu’«en cas de doute sur l’origine de l’argent, les comptes bancaires concernés seront fermés à l’étranger». De cette façon, «ces propriétaires risquent de perdre leur argent», a-t-il mis en garde. Par contre, «en déposant cet argent acquis dans l’informel dans les banques nationales, ces intervenants seront plus rassurés», a souligné le ministre des Finances, rappelant qu’il ne s’agit pas d’argent sale ou de blanchiment d’argent mais de revenus acquis dans des activités commerciales occasionnelles, par exemple. Il saisira l’occasion pour préciser que les fonds représentant l’épargne des ménages ou un héritage ne seront pas soumis à la taxe de 7%. Il s’agit d’«une opération de bancarisation couplée à la régularisation fiscale». Cela dit, «seul l’argent gagné grâce au commerce ou une activité informelle seront soumis à cette taxe. Les propriétaires de ces fonds ne seront pas soumis à un redressement fiscal», a-t-il assuré.
Sollicité pour donner un bilan concernant la bancarisation de l’argent de l’informel, Benkhalfa a promis de faire un bilan avant la fin de l’année en cours. Il s’est contenté de dire que les recettes fiscales ont doublé en août, comparativement à la même période de l’année écoulée, car les propriétaires de fonds acquis dans l’informel sont soumis à une taxe de 7%. Pour les intéressés, le ministre a annoncé que les banques pensent lancer de nouveaux produits bancaires à la place des intérêts. En dépit des intervenants de l’informel, Benkhalfa a parlé de l’élargissement de l’assiette fiscale, en mettant l’accent sur l’évasion fiscale. «Certains opérateurs ne payent pas l’IBS et la TAP», a-t-il déploré.
Il relèvera que «des milliers de pénalités ne sont pas payées aussi, alors qu’ils peuvent augmenter les recettes de la fiscalité ordinaire». Pour corriger cette situation, le ministère des Finances élabore, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, une base de données relative aux mauvais payeurs, en prélude à des mesures coercitives pour obliger les gens à payer ces pénalités, qu’elles soient faibles ou importantes. «Nous avons besoin d’une alliance entre le gouvernement, les opérateurs économiques et les citoyens pour réaliser la croissance.»

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