L’Etat poursuivra ses efforts en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides

L’Etat poursuivra ses efforts en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides

 Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé, vendredi à Bechar, que l’Etat poursuivra ses efforts en matière de conservation et d’utilisation rationnelle des zones humides par des actions et contributions à la réalisation du développement durable dans ces zones spécifiques.

« L’Algérie, en ratifiant la Convention de Ramsar (Iran) en 1982, s’est engagée à préserver ses zones humides pour assurer leur conservation et leur exploitation rationnelle et durable, à travers la mise en œuvre de sa stratégie nationale en faveur de la protection des zones humides, qui implique l’ensemble des secteurs d’activités, les collectivités locales et la société civile dont le rôle est d’être une force de proposition », a-t-il déclaré à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des zones humides (2 février de chaque année).

Cette célébration, qui s’est déroulée au barrage de Djorf Ettorba (70 km au sud-ouest de Béchar) d’une superficie globale de 22.000 km2, dont 94 km2 constituent son lac, est placée cette année sous le signe des « Zones humides, pour un avenir urbain durable ».

Tenue en présence des responsables de la direction générale des forets, des parcs nationaux, centres cynégétiques, réserves de chasse et des représentants des conservations des forêts du pays, ainsi que ceux du mouvement associatif, elle a été une occasion de mettre en valeur les innombrables avantages que les zones humides fournissent aux agglomérations urbaines en tant qu’espaces dédiés tant aux loisirs qu’à la détente et dont l’attrait paysager constitue une source de bien être.

« Avec 2.300 zones humides recensées à travers le pays, dont 50 classées au titre de l’instrument juridique de la convention de Ramsar, qui s’étendent sur une superficie de trois (3) millions d’hectares, l’Algérie contribue efficacement à la mise en œuvre des différents articles de cette convention, dans le but de préserver l’équilibre écologique de ces zones et son puissant impact sur le développement économique du pays », a tenu à souligner le ministre lors de sa visite d’une exposition dédiée à ces zones, au niveau du barrage précité.

Au cours de cette visite, le membre du gouvernement a donné des instructions pour l’élaboration d’une étude pour la mise en œuvre d’un programme de plantation d’arbres et de création d’activités de loisirs et de détente sur les berges du barrage de Djorf-Ettorba, dans la perspective de rendre cet espace naturel attractif.

Dans la wilaya de Bechar, où l’on recense neuf (9) zones humides, dont celles des Oued Guir, Zousfana, Saoura, Dayet Ettiour Sebkhat El-Mellah, celles du barrage de Djorf-Ettorba et les retenues collinaires de Erg Farradj, Boukais et Messouar sont dans l’attente d’un classement au registre national, d’où le vœu soulevé au ministre par l’association locale de la pèche continentale de voir l’opération se réaliser dans de brefs délais pour préserver et protéger ces espaces.

La célébration de cette journée mondiale des zones humides, qui démontre l’attachement de l’Algérie à la protection et préservation de ces espaces, a été aussi marquée par la présentation de plusieurs exposés sur des thèmes liés aux rôle et fonctions des zones humides, aux missions du réseau national des observateurs ornithologues algériens, ainsi qu’aux zones humides et changements climatiques, animés par des experts et responsables nationaux du secteur des forêts, dans le cadre des efforts de sensibilisation sur l’importance des zones humides.

En marge de cette rencontre, il a été procédé, en présence de Abdelkader Bouazghi, à un lâcher de canards colvert au plan d’eau du barrage de Djorf-Ettorba, et ce dans la perspective du développement de l’avifaune dans ce barrage.

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche poursuivra samedi sa visite de travail dans la wilaya, en se rendant notamment aux chefs lieux des dairas de Taghit, Abadla et Bechar où il prendra connaissance du développement du secteur agricole dans ces régions, et ce en inspectant plusieurs exploitations agricoles et périmètres de mise en valeur des terres sahariennes.