À partir du 27 juillet 2025, un nouveau dispositif entrera en vigueur en Algérie pour permettre aux personnes en situation de précarité et non affiliées à un régime de Sécurité sociale d’avoir accès gratuitement aux médicaments.
Porté par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, et fruit d’un travail de coordination interministérielle, ce mécanisme s’inscrit dans les orientations fixées par le président Abdelmadjid Tebboune. Visant à renforcer la protection sociale et médicale des plus vulnérables.
Cela dit, les patients concernés pourront désormais accéder à des traitements nécessaires à leur santé, voire à leur vie. À condition de franchir les étapes du dispositif prévu à cet effet.
Dispositif d’aide aux médicaments en Algérie : le cadre juridique désormais fixé
L’annonce fait suite à la signature récente de deux arrêtés ministériels conjoints, datés du 13 juillet 2025, venant compléter l’application du décret exécutif n°24-287 du 22 août 2024. Ce dernier fixe les modalités de la prise en charge médicale des personnes démunies sans couverture sociale.
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Plus précisément, les deux textes réglementaires adoptés encadrent :
- L’organisation et le fonctionnement de la commission chargée d’étudier les demandes d’accès aux médicaments pour cette catégorie de la population, conformément à l’article 7 du décret.
- La liste officielle des médicaments éligibles à une délivrance gratuite, comme prévu par l’article 3.
Autrement dit, ce n’est pas une aide ponctuelle, mais bien un cadre institutionnel durable, destiné à intégrer ces patients dans le champ de la solidarité médicale nationale.
Dossier à constituer : les pièces indispensables pour bénéficier des médicaments
Pour profiter de ce dispositif, les citoyens non assurés sociaux doivent déposer leur demande auprès du service des affaires sociales de leur commune de résidence à partir du 27 juillet 2025. Un dossier complet est exigé, composé des pièces suivantes :
- Une demande écrite signée par la personne concernée ou son représentant légal ;
- Un acte de naissance ;
- Un certificat de situation familiale pour les personnes mariées ;
- Une attestation de résidence actualisée ;
- Une photo d’identité ;
- Une attestation de non-revenu, délivrée par les services compétents ;
- Une attestation de non-affiliation à un organisme de Sécurité sociale ;
- Un rapport médical rédigé par un médecin spécialiste exerçant dans une structure publique de santé.
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Le dépôt de ce dossier marque le point de départ d’un processus encadré. Les services sociaux de la commune transmettront ensuite le dossier à la commission relevant de la direction de l’action sociale et de la solidarité de la wilaya. Cette dernière aura un délai de 15 jours à compter de la réception du dossier pour trancher.
Recours possible en cas de refus
Si une demande est rejetée, le citoyen concerné ne sera pas laissé sans recours. Un droit de contestation est prévu. La personne déboutée pourra saisir le wali dans un délai maximum d’un mois à compter de la notification de la décision.
Ce mécanisme vise à garantir la transparence et l’équité du traitement des dossiers, tout en offrant une voie institutionnelle aux citoyens pour faire valoir leurs droits en cas de désaccord.