Si en cet historique 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, l’Entente de Sétif a rendez-vous avec le plus prestigieux trophée interclubs du continent, le jour d’après, dimanche, sera consacré à l’étude du maintien ou non à la date initiale du plus important tournoi africain, la CAN. L’état-major de la Confédération africaine de football, sous la présidence du Camerounais Issa Hayatou s’est, en effet, donné rendez-vous demain à Alger pour trancher, une fois pour toutes, la question du report ou non de l’imminente CAN-2015 prévue au Maroc.
Au cours de cette réunion du comité exécutif de la CAF seront débattus les arguments des représentants du royaume chérifien, peu enclins à respecter l’engagement tenu d’organiser la Coupe d’Afrique des nations entre le
17 janvier et le 8 février 2015.
L’atout santé évoqué par le Maroc en raison de la dangereuse propagation du virus Ebola ne semble pourtant pas trop convaincre la CAF qui a, comme riposte immédiate, sorti l’artillerie lourde en matière de communication, multipliant les missives rassurantes assorties du sceau de l’Organisation mondiale de la santé, sommant du reste le voisin de l’Ouest
d’accorder autant de respect à l’organisation de la CAN qu’à celle du Mondial des clubs à propos duquel le royaume n’a émis aucune réserve, en dépit du possible afflux d’un public africain à Rabat et Marrakech pour voir de près les icônes planétaires du Real Madrid que sont Cristiano and co.
Mais si la CAF a fortement conseillé au Maroc de tenir ses engagements et de ne pas se dérober en se cachant derrière le prétexte Ebola, soit-il réellement menaçant, l’instance présidée par Hayatou n’est pas, non plus, restée les bras croisés en attendant ce dimanche 2 novembre pour être fixée sur le sort réservé à cette CAN-2015 à polémique.
En coulisses, d’influents responsables de la confédération africaine tâtaient çà et là le pouls d’éventuels pays repreneurs, sollicitant notamment l’Afrique du Sud, le Ghana et l’Égypte. Mais le refus poli de ces trois places fortes du football africain pour des raisons médicales, les mêmes que celles avancées par le Maroc, a finalement obligé la CAF à se résigner à l’idée de garder en main la carte chérifienne sans pour autant arrêter sa prospection d’un autre terrain de jeu pour l’édition 2015.