L’état durcit les lois face au phénomène grandissant de la drogue

L’état durcit les lois face au phénomène grandissant de la drogue

1943 affaires liées aux stupéfiants, dont 66 commises par des mineurs, ont été traitées à la fin du mois de novembre de l’année en cours au niveau de la wilaya d’Alger.

Suites à ces opérations, 2 618 personnes ont été interpellées dont 100 mineurs, a déclaré à l’occasion de la célébration de la Journée de la police arabe, jeudi à Kouba, le commissaire divisionnaire, chef du bureau Formation à la Sûreté de la wilaya d’Alger, Rachid Boualamallah, ces chiffres, en hausse, par rapport à 2008, selon ce responsable, sont dus à l’intensification des efforts des services de la Sûreté de la wilaya d’Alger sans pour autant omettre l’aide matériel déployée par l’État et l’aide des citoyens qui développent de plus en plus un sens civique.

«La complicité des citoyens par leur vigilance demeure un soutien infaillible qui a permis à nos unités spéciales d’intervention et d’investigation, de porter des coups très durs pour les noyaux criminels, a précisé Boualamallah, mettant en exergue la saisie d’importantes quantités de stupéfiants qui n’est opéré que grâce aux informations transmises par les citoyens, que ce soit par téléphone ou à travers des lettres anonymes.

Le citoyen qui coopère avec les services de Sûreté, dira l’orateur, pour dénoncer ou donner des informations concernant les criminels, jouit d’une protection spéciale et son identité est gardée secrète, a-t-il précisé, et d’ajouter qu’il ne peut, en aucun, cas être pris pour témoin.

Comme, les crimes liés à la vente de drogue et de psychotropes viennent directement après le terrorisme en matière de dommages et de nuisances causés pour la sécurité des biens et des personnes, l’État, a durci les lois relatives à ces délits et prévoit explicitement, pour la première fois, des sanctions alourdies pour les dealers et tous ceux qui entrent dans la série de production et d’acheminement des stupéfiants.

Toutefois, les consommateurs jouiront, selon l’orateur, d’un statut de victime, laissant au procureur le choix de décision quant à leur situation. À ce sujet, l’intervenant, dira qu’, «on ne peut mettre sur le même pied de responsabilité un criminel qui se fait de l’argent et un consommateur que nous considérons comme une victime.

La loi relative à la prévention et à la répression du trafic et de l’usage illicite des stupéfiants et des substances psychotropes promulguée en 2004 et inspirée de la convention arabe de lutte contre les stupéfiants, elle prévoit des mesures préventives et dissuasives, à même, de réduire la propagation de ce fléau », a-til dit.

Cette loi permet, également, de placer en garde à vue, pour une durée de 8 jours, toute personne suspectée d’implication dans des affaires liées à la vente de stupéfiants, précisant, que cette durée, est suffisante pour mener une enquête d’autant que la dite loi fournit aux services de Sûreté de nouveaux moyens techniques leur conférant davantage d’efficacité dans leurs investigations.

Par ailleurs, cette loi prévoit l’abandon de poursuites contre toute personne mise en cause, qui se rend et coopère avec les services de la Sûreté en donnant des informations qui pourraient permettre d’identifier d’autres personnes impliquées dans des affaires liées aux stupéfiants, notamment, lorsqu’il est question d’importantes quantités de ces substances.

Cependant, cette même loi prévoit également la remise des peines allant jusqu’à la moitié pour des condamnés ayant été arrêtés et qui par la suite décident de coopérer.

Par ailleurs, ce responsable, a affirmé que les pays arabes ont établi une liste noire comprenant des noms d’individus recherchés et dira, à ce sujet, que des mandats d’arrêt sont délivrés et ces dernier n’expireront pas jusqu’à l’arrestation des personnes recherchées peu importe la date de leurs émissions.

Kamal Lembrouk