Le Premier ministre algérien a annoncé le 17 septembre 2013 que l’Algérie reprendrait prochainement le contrôle, à hauteur de 51%, du complexe sidérurgique d’El Hadjar d’Annaba (600 km à l’Est d’Alger).
Le groupe ArcelorMittal, né en 2006 de la fusion du français Arcelor et de l’indien MittalSteel, détenait la majorité du complexe d’El Hadjar et des mines de l’Ouenza et de Boukhadra situées dans l’Est algérien grâce à l’acquisition en 2001 par Ispat, ancêtre de MittalSteel, de 70% des parts du complexe.
Abdelmalek Sellal a indiqué que cette acquisition se réalisera au dinar symbolique.
Le groupe public algérien Sider, détenteur jusqu’ici de 30% des parts, acquerra 21% des parts.
En 2012, onze années après sa cession à Ispat, le gérant mondial de l’acier arrivait difficilement à atteindre une production de 580 000 tonnes d’acier, loin de l’objectif arrêté en 2011 de 700 000 tonnes et loin de la production de 1 million de tonnes atteinte par le groupe public avant la privatisation de 2001.
Une fois l’acquisition réalisée, le groupe à direction publique algérienne devrait construire une nouvelle aciérie afin de porter la production annuelle du complexe à 2,2 millions de tonnes. La réalisation d’une usine de réduction directe alimentée au gaz, en lieu et place du coke importé jusqu’ici pour servir de source d’énergie, devrait permettre de réduire les charges du complexe en devises.
L’Algérie se fixe pour but d’atteindre l’autosuffisance en acier, l’importation de ce produit revenant à près de 10 mrds $ annuellement.