L’Etat a le droit de regard sur la production cinématographique qu’il finance, a souligné, dimanche à Alger, la ministre de la Culture, Khalida Toumi.
« Vous ne pouvez pas demander à l’Etat de l’argent sans qu’il ait le droit de regard sur ce que vous allez faire de cet argent », a-t-elle déclaré en marge de la séance du vote de la loi sur la cinématographie tenue dimanche à l’Assemblée populaire algérienne (APN). S’agissant des produits financés par des privés elle a indiqué que l’Etat se réserve également un droit de regard.
« On ne peut pas laisser produire des films qui crient +vive le GIA+, qui font l’apologie du colonialisme ou qui encouragent le racisme, même s’ils sont financés par des privés », a-t-elle dit, réagissant à la critique formulée par les députés du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) autour de la loi de la cinématographie, notamment l’article 5, estimant « qu’elle ne répond pas (la loi) à la liberté d’expression et de création ».